vendredi 19 mars 2010

Castelsarrasin. La gare maculée de tags anti SNCF

"C'est un spectacle déroutant qu'ont découvert, au petit matin, les employés de la gare SNCF de Castelsarrasin. En effet, dans la nuit de mardi à mercredi, un groupuscule vraisemblablement anarchiste - les tags étant signés d'un « A » cerclé, symbole des mouvements libertaires - a maculé la presque totalité des murs de l'établissement. « C'est d'autant plus navrant, confirmait l'un des salariés de la gare, que le bâtiment qui a été complètement rénové, n'a même pas encore été inauguré. » Une action coup-de-poing qui n'est d'autant pas passée inaperçue que le contenu des graffitis s'attaque directement au groupe ferroviaire français. Avec des slogans tels que : « SNCF collabo » ou « comme à ces plus belles années de gloire (39-45), la SNCF collabore. Solidarité avec les Roms ». Des attaques ciblées mêlant : passé celle du rôle de la compagnie durant l'Occupation et histoire récente telle que la diffusion d'une affichette malheureuse placardée dans les TER Midi-Pyrénées stigmatisant les Roumains. Jointe hier après-midi, à Matabiau, la direction régionale de la SNCF ne souhaitait pas faire de commentaires sur le contenu de ses dégradations. « Nous allons de concert déposer plainte, dès aujourd'hui, au commissariat et faire nettoyer les murs » confirmait Dominique Damide, responsable de la communication à Toulouse.

Dès mercredi, une enquête a été ouverte par le commissariat qui a envoyé sur place une équipe de la police technique et scientifique (PTS) afin de prélever d'éventuels indices permettant de remonter la trace des taggers. Les enquêteurs s'interrogeaient toutefois sur le choix de la gare de Castelsarrasin. Si celui demeure énigmatique, les services départementaux de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, fusion des RG et de la DST) s'intéressent depuis un moment à ces groupes anarchistes locaux. Ces derniers s'étaient, en effet, illustrés, l'an passé, au sein des collèges de Lauzerte et de Pierre-Flamens où leurs actions avaient provoqué des mouvements de grèves des élèves (notre édition du 17 décembre 2008)."

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