lundi 2 août 2010

Ouvriers du textile au Bangladesh : deuxième jour de violents affrontements

"31/07/2010 - 12:11

Bangladesh : Manifestations d’ouvriers

Au moins cent personnes ont été blessées samedi au Bangladesh lors de violentes manifestations d’ouvriers de la confection qui réclament des augmentations salariales, ont rapporté la police et des témoins. Le gouvernement a presque doublé cette semaine le salaire minimum mensuel, le portant de 1.662 taka à 3.000 taka (33 euros) mais les ouvriers réclament 5.000 taka. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de matraques pour disperser les manifestants qui bloquaient deux autoroutes de la banlieue de la capitale Dacca. "Plusieurs policiers ont également été blessés lors de heurts avec les ouvriers, en tentant protéger leurs véhicules", a rapporté un journaliste sur place. La plupart des usines bangladaises étaient fermées après les manifestations de vendredi. Des ouvriers mécontents avaient brûlé des pneus, avaient fait irruption dans des bâtiments et mis le feu à des meubles dans le centre de la capitale.

Ouvriers du textile au Bangladesh : deuxième jour de violents affrontements

(AFP) - 31 juillet 2010

DACCA - La police a tiré des balles de caoutchouc samedi pour disperser des ouvriers du textile au Bangladesh au deuxième jour d’un mouvement entamé à Dacca pour réclamer de meilleurs salaires et qui s’étend, a indiqué la police.

A Ashulia, au nord de Dacca, des combats de rues ont opposé des ouvriers du textile en colère à des forces de police anti-émeutes, alors que les syndicats du secteur ont rejeté l’offre du gouvernement de relèvement des salaires, la qualifiant "de bas de façon insultante".

"Plus de 20.000 ouvriers ont quitté leur travail et nombre d’entre eux ont affronté la police à coups de pierres. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour les disperser," a dit à l’AFP un responsable de la police Nasir Ahmed.

Les manifestants ont également brûlé des pneus, bloqué la route une importante route reliant Dacca au nord du pays, s’en sont pris à des usines et ont contraint des policiers à reculer, a rapporté un correspondant de l’AFP.

Les propriétaires d’usines ont répondu à la violence en décidant de fermer leurs portes, a ajouté Nasir Ahmed, expliquant que la violence était quelque peu retombée mais que la situation était toujours tendue.

Au moins 10.000 ouvriers ont bloqué une route au sud de Dacca à Narayanganj, selon un responsable de la police.

De violentes manifestations d’ouvriers du textile ont éclaté vendredi dans la capitale du Bangladesh après l’annonce de hausses salariales jugées décevantes.

Un comité d’urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d’industriels et de syndicalistes avait annoncé que le salaire minimum mensuel allait passer de 1.662 taka (23 dollars, un plus bas mondial)) à 3.000 taka (43 dollars) à partir du 1er novembre.

Les syndicats réclament 5.000 taka pour faire face notamment aux augmentations de prix de l’alimentation.

Selon la représentante du Forum des ouvriers du textile, qui a rejeté la hausse salariale, les ouvriers pourraient appeler à une grève nationale jusqu’à ce que le gouvernement accède à leur demande.

Les usines fabriquent notamment des vêtements pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H and M, Zara, Marks et Spencer et Carrefour.

Le secteur au Bangladesh emploie 3,5 millions de personnes.

En juin, les exportations ont battu un record en atteignant 1,72 milliard de dollars, soit la meilleure performance réalisée en quarante ans."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3368