mardi 8 février 2011

Compte-rendu d'une petite manif sauvage à Molenbeek (Bruxelles, Belgique)

"Compte-rendu

Vendredi soir on était quelques dizaines à descendre dans la rue. Après le lancement de quelques feux d'artifice aux Etangs Noirs, on est parti derrière une banderole qui disait "Tunisie, Egypte, ici comme ailleurs, vive la révolte". Pendant qu'une partie des personnes prenant la rue derrière la banderole, allumant des fumigènes et lancant des pétards, criant des slogans comme "Pas de frontières, pas de nations, vive l'insurrection", "Egypte, Tunisie, Algerie, vive la révolte", d'autres repeignaient toutes les banques et une filiale de la mutualité du syndicat socialiste sur le trajet et encore d'autres diffusaient des tracts.

Comme toujours, la chaussée de Gand était bien remplie de gens. Les réactions étaient sympathiques, des gens sortaient des magasins pour voir ce qui se passe, parfois quelque peu étonnés ou surpris de voir des gens crier leur solidarité avec les insurgés tout en soulignant que la meilleure solidarité, c'est se révolter ici. Un passant a même offert une belle rose rouge, affirmant que "la révolte, elle arrive, elle arrive." Cependant, au contraire de ce qu'on aurait pu espérer, personne n'a rejoint le petit cortège ; ce qui nous n'a pas empêché de faire ce qu'on a voulu faire: descendre dans la rue avec des contenus clair et net, pour la révolte, que ce soit sous un régime démocratique ou autoritaire, en s'opposant à toutes les nations et réligions.

A la fin du cortège, une filiale de la banque Fortis/BNP a encore été pris pour cible. Repeint comme toutes les autres banques sur le trajet avec de belles slogans, cette banque a aussi vu une partie de ses vitres cassées.

Pendant tout le trajet, aucun flic n'est venu montrer sa sale gueule. Personne n'a été arrêtée.

Même à peu, il est possible de faire entendre un autre son que la monotonie du train-train quotidien; d'ouvrir de l'espace pour recontrer, discuter et agir au-delà et contre les discours et les catégories de la domination.

A la prochaine!"

http://bxl.indymedia.org/articles/1036