mercredi 7 décembre 2011

Chili : Mise à jour sur la répression anti-anarchiste

"L’état chi­lien inten­si­fie ses diver­ses mesu­res répres­si­ves contre nos cama­ra­des antiau­to­ri­tai­res lut­tant par la voie directe. Plusieurs pro­ces­sus judi­ciai­res ont désor­mais com­mencé et il est néces­saire d’y prêter une atten­tion toute particulièrement alors que nous mon­trons une soli­da­rité active à nos cama­ra­des empri­son­nés ou en procès.

Pour Cristobal Franke et Gonzalo Zapata le temps imparti à l’enquête est écoulé. Notre cama­rade Cristobal “Mono” Franke a été arrêté pour le tabas­sage qu’un poli­cier au cime­tière muni­ci­pal durant les mani­fes­ta­tions du 11 sep­tem­bre contre la dic­ta­ture mili­taire et son pro­lon­ge­ment démo­cra­ti­que. Le tri­bu­nal avait demandé 70 jours d’enquête durant les­quels Franke est resté empri­sonné dans l’aile de haute sécu­rité d’un établissement également de haute sécu­rité. Cette période d’enquête s’est ter­mi­née fin novem­bre à ce moment là l’accu­sa­tion et les plai­gnants pou­vaient deman­der un pro­lon­ge­ment d’enquête ou bien choi­sir de la ter­mi­ner et de se rap­pro­cher du procès. La cou­tume dans ce genre d’affaire est de pro­lon­ger inu­ti­le­ment la déten­tion pré­ven­tive et ce jusqu’à attein­dre le plus pur ridi­cule afin d’uti­li­ser cela comme moyen de pres­sion quand vient le moment de ras­sem­bler des témoi­gna­ges.

La situa­tion de Gonzalo Zapata (il lui est repro­ché la même chose) est sem­bla­ble bien que nous igno­rions si, dans son cas, l’enquête s’arrê­tera au même moment ou quel­ques jours plus tard car il a été arrêté quel­ques temps après Franke. .

Luciano Pitronello : Formulation des char­ges

Luciano “Tortuga” Pitronello a été gra­ve­ment blessé par la bombe qu’il a tenté de dépo­ser contre la filiale d’une banque. Après des mois d‘hos­pi­ta­li­sa­tion et de réé­du­ca­tion il a com­mencé a se remet­tre et à retrou­ver un peu de sa mobi­lité. Pitronello est actuel­le­ment chez lui gardé par la police. Le 22 novem­bre l’accu­sa­tion for­mu­lera les char­ges contre Pitronello. Le crime qui lui est repro­ché ainsi que les lois qu’il aurait enfrein­tes ne sont tou­jours pas connus mais l’audience déter­mi­nera la durée d’inves­ti­ga­tion et la peine qui lui est assor­tie (déten­tion pré­ven­tive, assi­gna­tion à domi­cile, contrôle judi­ciaire …).

Le procès de « l’affaire des bombes »

Le 28 novem­bre marque le com­men­ce­ment du procès de 5 cama­ra­des (Omar Hermosilla, Carlos Riveros, Felipe Guerra, Francisco Solar et Mónica Caballero) accu­sés de finan­cer une opé­ra­tion ter­ro­riste et d’avoir déposé des engins explo­sifs. Tout ceci dans le cadre des lois anti­ter­ro­ris­tes et de son lot d’ano­ma­lies judi­ciai­res crian­tes. Le procès poli­ti­que s’apprête à durer cinq mois et demi. Le pro­cu­reur réclame des peines s’élevant de 3 à 15 ans de prison pour nos cama­ra­des.

« L’affaire Sécurity » : fin de la période d’inves­ti­ga­tion

Le 18 octo­bre 2007 un bra­quage a eu lieu dans une banque Security située dans le centre de Santiago. Durant leur retraite les bra­queurs se sont confron­tés à la police et un poli­cier est mort après s’être fait tirer dessus. La nou­velle se répan­dit dans les médias et l’enquête de police a conduit à pré­sen­ter quatre per­son­nes comme étant les mem­bres du groupe ayant commis le bra­quage. Après une longue chasse à l’homme Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega ont été arrê­tés à des moments sépa­rés en Argentine. Actuellement ils sont enfer­més dans une prison de haute sécu­rité et la date de leur procès reste indé­ter­mi­née malgré les années d’enquête et le pas­sage d’une juri­dic­tion mili­taire à une juri­dic­tion civile qui fût pour­tant un des déter­mi­nant de l’affaire. La période d’enquête maxi­male dans une pro­cé­dure clas­si­que est de deux ans la fin de cette période arri­vera le e un procès devra être pro­grammé pour que les plai­doi­ries puis­sent avoir lieu."

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