jeudi 31 mars 2011

Repas de soutien au bulletin Lucioles et aux compagnons incarcérés

" Repas de soutien au bulletin Lucioles et aux compagnons incarcérés, le lundi 4 avril, à partir de 19h à la Rôtisserie, 4 rue sainte Marthe dans le 10e (Métro Colonel Fabien). Repas prix libre.

Repas de soutien au bulletin Lucioles et aux compagnons incarcérés, le lundi 4 avril, à partir de 19h à la Rôtisserie, 4 rue sainte Marthe dans le 10e (Métro Colonel Fabien). Repas prix libre. "

https://nantes.indymedia.org/article/23400

MontpellierExpulsion de Roms : un policier aurait été frappé à coups de pelle par cinq Roumains

"Un policier montpelliérain a été frappé à coup de pelles dans les jambes et a reçu un coup de barre de fer sur la tête hier soir à Montpellier, alors qu'il était chargé avec ses trois collègues de suivre le déplacement d'un convoi de véhicules de Roms, expulsé le matin même d'un camp dans le secteur de Garosud.

L'incident s'est produit près de la rue de la Castelle. Cinq suspect, des Roumains, ont été arrêtés par les renforts. Le policier, brièvement hospitalisé après avoir perdu connaissance, ne souffre finalement que de blessures légères."

Midi libre.

mercredi 30 mars 2011

[Tract] En raison de l’indifférence générale demain est annulé

"8 h du Mat’ au métro Belleville, la gueule enfarinée de rigueur avant une journée de merde au turbin, on lève à peine les yeux, ils sont là, ils tentent d’être discrets et silencieux mais la banale horreur de leur sale travail crève yeux et tympans. Ils sont en train de rafler des sans-papiers en pleine rue, de les amener dans leur camionnette banalisée un peu plus loin, parfois la destination se résume à une taule, le centre de rétention, parfois la destination finale est un pays lointain auquel ils sont censés appartenir, mais selon quels critères ?

11h, Place de la république, elle arrive au resto et enfile son tablier. Sa mère est fière d’elle, elle a enfin trouvé un travail, elle sert des bouts de viande aux riches et ramène un peu de sous, qui de toute façon ne toucheront jamais ses mains abîmées par la javel, ils iront du compte en banque du patron à celui du propriétaire. Les clients sont là, ils attendent tous quelque chose d’elle, en temps et en heure, ils sont intraitables, lui collent des pourboires sur les fesses, l’ignorent quand ils n’ont pas besoin d’un peu de sel. Ils puent le fric, elle pue la graisse de frite. Elle ne rêve que de leur loger une assiette entre les deux yeux.

17h sur le Boulevard de la Villette, il cuve sa bouteille de mauvais vin, comme pour oublier la galère qu’est devenue sa vie depuis qu’il est à la rue, pris entre le froid et ceux qui ne font que leur travail. Quatre gaillards se ramènent, arborant un brassard vert, ils ne sont pas de la police, ils y tiennent, ce sont des éducateurs de quartiers, des correspondants de nuit. Ils prennent son nom, son prénom, toutes les informations possibles et les transmettent à la mairie. On ne sais jamais, ça pourra toujours servir, se disent-ils.

20h, Rue de Tourtille, ils font le mur, tuent l’ennui, attendant impatiemment que le temps passe, se racontent des histoires, les dernières blagues, le match de la veille, un petit joint. Mais c’est les pneus qui crissent, les portières qui s’ouvrent et se referment brutalement, le cœur qui bat. La fouille, les insultes, les menottes, le chien qui te renifle la bave aux lèvres et les crocs baladeurs et puis tiens, pourquoi pas, quelques taloches dans la gueule. Celui-ci finira la nuit au fond d’un poste puant dans une cellule qui pue la merde, ça sera que la vingtième fois, il a l’habitude. Celui là se fera piquer ses fonds de poche par un fonctionnaire scrupuleux.

23h sur le Boulevard de Belleville, elle aimerai bien être au chaud, vivre autre chose que la survie permanente, mais elle est là -4°, sur le trottoir entourée de ses collègues. Frappé par une autre forme de misère, il est là, il rode, il voulait baiser ce soir, il a sorti son porte monnaie, après tout lorsqu’il a faim, il achète un sandwich, alors pourquoi pas une femme. Il la veut pour lui tout seul, mais elle ne veut pas, refuse. Il s’énerve, la bouscule, elle tombe, tout le monde s’en fou. Elle se dit que la prostitution est un travail comme les autres, que le travail est une prostitution comme les autres.

Nous ne faisons que jouer nos rôles, nous ne faisons que nos métiers, nous ne faisons qu’appliquer les normes et les lois en vigueur, nous ne faisons qu’obéir aux ordres, nous y sommes réduit, la plupart du temps, et c’est bien ça le problème.

Ils, Moi, Nous, Toi, Eux.

Lassons nous d’attendre un jour lointain ou une étincelle mettra le feu aux poudres, où l’insurrection des dominés réduira ce monde en cendres et en ruines, libres de se jeter dans l’inconnu, de créer de nouveaux horizons, laisser libre cours à l’imagination et mettre en pratique le désir de liberté que nous avons nous-mêmes toujours participé à censurer.

Rasons ce monde et vivons enfin !

Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte.

Des anarchistes.

[Tract trouvé au métro Belleville à Paris, février 2011]
"

mardi 29 mars 2011

Projection-discussion "révoltes antinucléaires et gestion de population" 5 avril

"Projection - discussion « révoltes antinucléaires et gestion de population » le mardi 5 avril, 19h30

à la Buissonière, espace occupé à Fontenay, 3 place Moreau David, sortie RER A Fontenay-sous-Bois

Projection : Plogoff, des pierres contre des fusils

1980, documentaire de Nicole Le Garrec, 1h35

1980, l’État français continue son programme de nucléarisation du territoire, au nom du progrès et de l’indépendance énergétique de la France. Le site de Plogoff, petite ville à la pointe de la Bretagne, est choisi pour l’implantation d’une centrale nucléaire. Dès janvier, des comités se créent, le maire brûle les documents officiels, et les habitant-e-s de la région s’organisent. En février, les premières barricades se montent pour empêcher les « experts » de l’État de venir sur la place du village. Le gouvernement envoie ses troupes. Durant plus de cinq semaines, hommes, femmes, jeunes, s’émeuvent et affrontent l’État et ses flics, et repoussent définitivement le projet des nucléocrates.

Diffusion d’extraits de l’émission radiophonique « Irradié-e-s de tous les pays, révoltons-nous ! » Basse Intensité, 2007

- Lutte à Chooz, 9mn

Depuis 1977, les habitant-e-s de Chooz, dans les Ardennes, se mobilisent contre la construction d’un nouveau réacteur nucléaire sur la centrale nucléaire qui a déjà connu 2 accidents majeurs qui ont produit une augmentation des leucémies et des cancers. En 81, Mitterrand, tout juste élu avec ses promesses anti-nucléaires, maintient le projet. Les habitants séquestrent le maire, sabotent les voitures des journalistes, organisent des fêtes et montent des barricades, des manifestants de toute la France et de Belgique affluent, des barricades apparaissent et les molotovs pleuvent, bientôt rejoint par les métallurgistes en grève d’une usine à proximité.


- Gestion de crise, 10mn

- Sur Tchernobyl et la gestion étatique des populations


- Société nucléaire, 6mn

- Pour en finir avec le nucléaire, 4mn

À l’heure de la catastrophe de Fukushima, en passe de transformer le Japon en une terre irradiée, les gouvernements, japonais ou occidentaux, continuent à mentir et à faire de la rétention d’information sur les niveaux de radiation et les conséquences sur les populations - car les gérer est un des aspects de la société nucléaire. En France, EDF trafique les rapports de sécurité, partis de gauche et de droite sont le nid des nucléocrates et les écolos demandent un référendum au nom d’une improbable démocratie.

Contre le nucléaire et son monde !"


http://paris.indymedia.org/spip.php?article6400

lundi 28 mars 2011

Contre le nucléaire et son monde : le plein de brochures sur infokiosques.net

"4 nouvelles brochures sur http://infokiosques.net :

Comme dix mille soleils
« La production nucléaire est devenue, en France plus qu’ailleurs, partie intégrante de la survie quotidienne. Nul citoyen n’y échappe comme consommateur. Et leur simple angoisse, en général refoulée, des catastrophes nucléaires ne fera pas le printemps de la subversion s’ils ne remettent pas en cause eux-mêmes, pour eux-mêmes, leur condition d’ilotes du capital. Le bluff et les gesticulations de quelques spécialistes de l’intervention spectaculaire ne leur seront d’aucun secours. Plus que jamais, il est impossible de combattre le nucléaire sans combattre la société qui lui a donné naissance, sans rompre sans retour avec les réformateurs des lobbies écologistes. Toute tentative de subversion du monde nucléarisé doit reprendre les choses là où elles ont été abandonnées, reprendre les questions laissées en suspens. Ainsi, il est impossible de se contenter de l’ancienne contestation de l’énergie nucléaire mais, à travers elle, de pousser la critique plus loin, vers la remise en cause du monde de l’énergie lui-même [...] »
http://infokiosques.net/spip.php?article848

La guerre high-tech. Le nettoyage par le vide.
« La guerre résume, en quelque sorte, les avancées réalisées par le capital mais, en retour, elles les accélère. Elle est le ban d’essai du progrès. L’industrie de la tuerie, sous l’égide de l’Etat centralisé, est le laboratoire grandeur nature du développement de l’industrie en général. A l’aube de l’industrialisation, l’introduction du travail salarié et des machines dans l’armée permanente fut pour beaucoup dans leur généralisation à l’échelle de toute la société bourgeoise. Depuis plus de deux siècles, bien des formes d’organisation et des modes d’activité propres au capitalisme ont été anticipés et testés dans l’appareil militaire de l’Etat. En témoigne à l’évidence l’aventure du nucléaire, rejeton de la Seconde Guerre mondiale, comme source d’énergie fondamentale et modèle de gestion centralisée, militarisée et bureaucratisée de la société.
La guerre high-tech marque l’accélération du processus. Les laboratoires sponsorisés par les trusts et par les Etats, qui fabriquent les marchandises les plus diverses, des armes aux médicaments, souvent les deux à la fois, y voient l’occasion rêvée pour tester in vivo, hors des enceintes de leurs technopoles, leurs brillantes inventions et pour analyser quelles en sont les retombées militaires et civiles. Aujourd’hui, les docteurs Mengele sont légion, ils sont les hérauts de la démocratie et leurs champs d’expérience inclut de très vastes territoires. L’Otan envoie sur les champs de bataille encore fumants, par le biais des institutions humanitaires de l’Onu, des missions charitables chargées d’étudier sur le tas les effets de toutes les merveilles avec lesquelles elle a martyrisé des populations entières, en Irak et ailleurs. La main qui assassine est aussi celle qui soigne. »
http://infokiosques.net/spip.php?article846

Les comprimés d’iode, des tranquillisants contre l’angoisse nucléaire.
« La décision de distribuer des comprimés d’iode stable au voisinage des centrales nucléaires françaises a donné lieu à des commentaires d’experts médicaux très proches du lobby nucléaire, pour qui seuls les iodes radioactifs auraient des effets néfastes sur la santé (du moins, c’est ce qu’ils prétendent dans les médias). Ainsi, en prenant ces comprimés d’iode stable, en cas d’accident grave, la population serait totalement protégée. »
Texte extrait de la Lettre d’information du Comité Stop Nogent-sur-Seine, n° 77 (Septembre 1997).
http://infokiosques.net/spip.php?article845

La java atomique. Quelques pistes de réflexion autour du démantèlement et de la relance du nucléaire.
« Le terme démantèlement est d’abord un terme fourre-tout qui cache des réalités disparates. S’il y a des cas où il signifie "fermeture" d’installations nucléaires civiles ou militaires, dans bien d’autres, il n’est en fait qu’une "rénovation" pour faire durer plus longtemps un parc nucléaire vieillissant, ou encore une "adaptation" à une nouvelle donne économique et politique. »
http://infokiosques.net/spip.php?article844

Sans oublier les quelques brochures déjà parues :
>Du mensonge radioactif et de ses préposés [http://infokiosques.net/spip.php?article207]
>Actions directes contre le nucléaire 1973-1996 [http://infokiosques.net/spip.php?article553]
>Autour de la « catastrophe » Katrina à la Nouvelle-Orléans, de sa gestion par l’Etat, et de l’organisation collective et autonome pour la survie... [http://infokiosques.net/spip.php?article444]

Ainsi que d’autres glanées ailleurs sur le web :
>Bulletin n°1 de la coordination contre la société nucléaire (janvier 2006) [http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/coordina...1.pdf]
>Bulletin n°2 de la coordination contre la société nucléaire (printemps 2007) [http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/antinuk2.pdf]
>Pour la mort du nucléaire et de son monde (autour de Tricastin, octobre 2008) [http://basseintensite.internetdown.org/IMG/pdf/tract_tr...n.pdf]

Et du son sous forme de cd audio :
>Irradiés de tous les pays, révoltons-nous ! (http://basseintensite.internetdown.org/IMG/zip/antinuk_...3.zip]
>Retour sur les luttes anti-nucléaires des années 70/80 [http://basseintensite.internetdown.org/IMG/mp3/lutantin...2.mp3] "

(désolés, grosse flemme de rendre tous les liens cliquables, allez doncque voir à la source : http://nantes.indymedia.org/article/23367)

dimanche 27 mars 2011

Lettre à Yves C. à propos de son article « Emprisonnés depuis la mi-janvier, Dan et Olivier ont besoin de notre solidarité matérielle et politique »

"Cher Yves,

Je me permets ici de répondre publiquement à ton communiqué daté du 20 février 2011 et intitulé « Emprisonnés depuis la mi-janvier, Dan et Olivier ont besoin de notre solidarité matérielle et politique ». Il ne s’agit aucunement de créer la polémique pour la polémique, au contraire, il s’agit d’éclaircir quelques pistes souvent boueuses et opaques, souvent évoquées mais rarement approfondies ou soumises à un examen critique posé et serein, du moins publiquement. Cela notamment en raison de la gravité du sujet traité, puisque des personnes ont été ou sont actuellement otages de l’Etat, mais aussi, ce qui revient au même, en raison du chantage affectif qui gravite en permanence autour de ces questions et de l’« urgence » invoquée, qui vient souvent polluer toute réflexion.

Ce que j’ai à dire, en effet, je l’affirme tant aujourd’hui qu’hier, urgence ou pas, car cet argument massue de l’urgence doit cesser de sacrifier sur son autel quelques principes qui pour moi, en tant qu’individualité anarchiste sont essentiels, comme l’éthique, ou le combat de toute forme de politique : chapelet des pires dérives stratégico-tacticiennes. Il s’agit ainsi de permettre à une sincérité si rare et fragile d’émerger au sein d’un milieu militant rangé par les ambitions de pouvoir d’un côté, et par le manque d’audace théorique comme pratique de l’autre (qu’on pourrait résumer rapidement par l’« activisme »).

Tu fais référence à l’affaire de Tarnac, ce qui me permet ici d’exprimer certaines choses que je ressens depuis longtemps, mais qui à l’heure de la publication d’une dernière tribune insoutenable dans Le Monde, a besoin de sortir. Je vais donc saisir l’opportunité de cette lettre de réponse à ton texte, qui fait lui-même la « comparaison », pour exprimer mon aversion profonde pour la stratégie de défense et les offensives médiatiques des inculpés de Tarnac.

Tu commences ton texte en soulignant que cette intelligentsia de gauche qui a fini par devenir le principal soutien médiatique des inculpés de Tarnac, n’a pas daigné s’intéresser l’affaire de Dan et Olivier, ce qui est parfaitement vrai. Mais cela est loin d’être un hasard, et j’ose imaginer que si cela avait été leur volonté, ils auraient tout aussi bien pu, également, faire vibrer la corde du scandale et de l’indignation, noircir les pages des quotidiens et des hebdomadaires de la bourgeoisie, envoyer leurs familles sur les lignes de front médiatiques, convoquer des élus à leurs parloirs et exploiter au maximum le potentiel marketing de leurs histoires. Car si l’on coupe les choses en quatre et qu’on ne garde que le plus truculent, on pourrait résumer cette affaire à la romantique affirmation qu’« ils ne sont que des jeunes, bien intégrés dans la société, qui ont décidé sur un coup de tête maladroit et soixante-huitard, de repeindre quelques murs de leur poésie juvénile, et que l’infâme bulldozer judiciaire à la botte d’un président néo-fasciste et pas gentil, a décidé de détruire en les incarcérant », suivi de la cohorte habituelle de pétitions et de « J’accuse » de la petite bourgeoisie de gauche des beaux quartiers. Imagine un peu les gros titres ! « Nouvel échec de la politique sarkozyste », « Portrait de cette nouvelle jeunesse en colère » commentés autour d’une coupe de champagne aux soirée de Monsieur l’ambassadeur. Je m’égare mais je m’amuse.

La surexposition médiatique de l’affaire de Tarnac (ou plutôt de ses inculpés) ainsi que son instrumentalisation consentie au profit d’une recomposition de la gauche, sont le résultat des choix qui ont été faits par les inculpés et qui ne serons jamais ceux de Dan et Olivier.

Voilà donc pourquoi le silence médiatique de la presse et des intellectuels germano-pratains, bien heureusement, entoure cette affaire. Mais il faut noter quelque chose de réjouissant, c’est qu’à ce silence se superpose le fracas des compagnons et camarades qui sont venus poser le problème de cette affaire, et du système qui l’a provoqué, dans le social, dans la rue, plutôt que dans les salles de rédactions putrides des médias et les hémicycles plaqués or de la démocratie. Tables de presse, discussions, ballades, tracts, affiches, actions de solidarité à travers la France et ailleurs ont ponctués leur incarcération et continuent de le faire. Mettant toujours en perspective ces arrestations avec les questions de la machine à expulser et des révoltes actuelles des pays arabes. Rappelant aussi à chacun que ce cas n’est qu’une infime partie des conséquences d’un mode de gestion de la guerre sociale, et au passage, qu’il n’y a ni deux, ni neuf prisonniers en France, mais bien 65 000, et qu’une bonne centaine de milliers d’autres naviguent entre contrôles judiciaires, bracelets électroniques, assignations à résidence et attente d’exécution de leurs peines de prison ferme. Et que la prison, c’est aussi les centres de rétention, l’enfermement psychiatrique et la société en général.

Voilà notamment, quelques-unes des choses que les inculpés de Tarnac ont oublié, à dessein, d’affirmer dans leur défense, suivis par une cohorte de comités de soutien tout aussi confus qu’amnésiques.

Comme tu le soulignes avec raison, ils ne demandent « aucune faveur particulière à l’Etat républicain bourgeois ou à ses soutiens socialistes ou communistes ». Cela tout simplement parce qu’ils font partie du problème de ce qu’ils combattent. Il leur paraîtrait inacceptable alors de faire front commun avec tous ceux qui demain les enfermeront à leur tour. Et ce n’est pas un hasard si les inculpés de Tarnac n’ont jamais affiché dans leurs interventions publiques l’un des principes fondamentaux de tout révolutionnaire un tant soit peu anti-autoritaire : le fin de la prison sous toutes ses formes et la fin de l’Etat. Car ce serait pour eux, s’amputer du soutien de toute une gauche qui expulse, enferme et assassine. Ce serait se mettre à dos le syndicat de la magistrature qui fait son beurre dans la profession d’enfermer, le PS qui a mis en place un système d’expulsion des sans-papiers dont la droite au pouvoir n’a fait qu’entretenir les rouages, etc. Aussi, à force de mettre en valeur le caractère soi-disant « exceptionnel » de la juridiction anti-terroriste, ils ont presque fini par faire accepter le droit commun, qui touche bien plus d’êtres humains, comme Dan et Olivier et tant d’autres.

Voilà pourquoi, à la lecture de l’article « Paris-Texas, une proposition politique des mis en examen de Tarnac » publié dans Le Monde du 25 février 2011 le seul sentiment qui m’a traversé fut le dégoût. Cette diatribe anti-sarkozyste à la forme si soignée, réussit mal à cacher qu’elle n’atteint même pas le degré zéro de l’analyse pourtant suffisante pour entrer au panthéon de l’activisme. En effet, ce texte brille par son vide idéologisé, typique de ce que toi même tu analyses régulièrement dans ta revue, cette gauche radicale « anti-fasciste » qui se cherche et se trouve au gré des contre-sommets et qui a trouvé dans l’affaire de Tarnac un véritable tremplin ainsi que quelques leaders de conscience. Mais rien de neuf sous le soleil, le dégoût dont je parlais n’est pas le résultat de cela, ce dégoût est provoqué par la tentative de récupération qui est faite à leur encontre. Ils y sont présentés comme leurs « camarades », des « opposants » ou encore comme une « jeunesse politisée ». Y sont aussi instrumentalisés les compagnons persécutés par l’Etat grec.

J’espère ne pas avoir trop profité de cette réponse à ton texte pour tenter de répondre partiellement à l’offensive politique des « épiciers-terroristes » apprentis menuisiers et des adeptes crédules qui composent pour l’instant leur cour. Il s’agit seulement d’ajouter quelques éléments entre les lignes. En espérant soulever un débat qui existe déjà depuis longtemps chez de nombreux anti-autoritaires et que je ne souhaite ici que réintroduire avec mes mots. Au plaisir, donc, de provoquer à nouveau cette discussion loin d’être terminée, mais aussi que ces tentatives de récupération politique ne salissent pas les compagnons incarcérés.

PS : voici le lien vers la lettre d’Yves sur mondialisme.org http://mondialisme.org/spip.php?art..."

http://grenoble.indymedia.org/2011-03-27-Lettre-a-Yves-C-a-propos-de-son

vendredi 25 mars 2011

[Paris] Expulsion du 5 - 7 - 9

"Ci-gît le 5-7-9

Lors d’une ultime attaque, le vieux monde a expulsé mardi matin le 5-7-9 rue du Capitaine Marchal.

Deséspérement, il a mobilisé ses troupes, bloqué la rue, pour évacuer le squat.

Aujourd’hui un vigile et son clébard surveillent cette maison laissée vide pendant dix ans.

A peine l’expulsion finie, la démolition débutait."

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6342

Italie : actions contre l'ENI

"Turin : irruption dans les bureaux de l’ENI, "complice de guerres et d’exploitation"

Mardi 22 mars, vers 9h du matin, une quinzaine de personnes a fait irruption dans les bureaux de l’ENI, corso Palermo, à Turin.

Munis d’un tract, d’une banderole et d’un mégaphone, ils ont rappelé le rôle de l’ENI en Libye, sa complicité avec Khadafi et sa répression, qui lui ont garanti l’exploitation des ressources énergétiques ; puis celui de la coalition Usa, France, Grande Bretagne, Canada et Italie qui à travers l’intervention "humanitaire" entend se tailler une bonne part de gaz et de pétrole dans un futur proche. Il s’agit d’une claire réponse au présent : tant que nous ne réussirons pas à vous convaincre de vous faire empoisonner avec le nucléaire, ce sera une guerre ouverte pour nous accaparer les dernières ressources de la planète, dans ce cas-ci d’une ex-colonie.

Puis, en bloquant la circulation, ils ont écrit à la chaux devant le bâtiment : "ENI complice de guerre et d’exploitation". (...)

D’un côté à l’autre de la Méditerranée, contre les exploiteurs, aux côtés des révoltés !

Traduit de l’italien de informa-azione, Gio, 24/03/2011 - 12:55"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4046

"Ravenna (Italie) : une nouvelle boutique de l’ENI prise pour cible

Pas de paix pour l’ENI [multinationale italienne du pétrole bien implantée en Libye] Store située via panfilia.
Après la double attaque éco-terroriste signé Elf (Earth Liberation Front) en novembre et décembre derniers, les vitrines du magasin en franchise du colosse de l’énergie ont été à nouveau prises pour cible par des vandales.

Cette fois les tags, remontant certainement à la nuit dernière et tracés avec de la peinture noire sur les vitres et les murs du point de vente ENI, portent en emblème la lettre "A" cerclée, celle des anarchistes.

Sur la vitrine, on lit "Nous portons le cancer et l’empoisonnement à Ravenna et dans le monde. Avec respect" [détournement de leur pub, Ndt]. Le commissariat alerté hier matin à l’ouverture du magasin par les responsables, enquête sur les tags vandales, privilégiant évidemment la piste anarchiste. Un peu plus loin sur le mur, un autre tag fait au spray noir : "ENI = mort".

Symbole de la nouvelle mission du colosse de l’énergie, l’ENI Power Energy Store inauguré il y a un an, est donc tombé à fois de plus victime du vandalisme anarchiste. De plus, les vitres du local présentaient en plusieurs points, des étoiles comme traces de coups laissés.

[C’est un vrai article, si si !, du journal local La Voce Ravenna]

Traduit de l’italien de informa-azione, Mar, 22/03/2011 - 17:39"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4045

mercredi 23 mars 2011

Quand le groupe Salvador Segui de la FA soutenait l'opération militaire en Libye



(Clique pour voir en grand)

Article retiré en toute hâte de leur blog.

Pro - intervention armée occidentale durant les guerres et profondément antimilitaristes entre elles...

Compte-rendu non-exhaustif de la manif' contre la réouverture du Centre de rétention de Bordeaux.

"La manif contre la réouverture du CRA de Bordeaux (réouverture prévue courant mars) a réuni une centaine de personnes Porte de Bourgogne le 22 mars 2011.

Après un bref rassemblement, départ en cortège. Il parcourt le cours Victor Hugo et tourne à Saint Eloi. Sous la porte et les fumigènes la manif marque une halte. Les CRS arrivent vers la tête de la manif. En entrant dans la vieille ville des tags sont faits (rue Saint James). Le cortège arrive place Lafargue. Arrivée de renfort de CRS (40/50 CRS tout le long de la manifestation) qui empêche l'avancée de cette dernière. Elle reste sur place et part traverser le cours Alscace-Lorraine pour rejoindre la place Camille Julian remplie de badauds. La manifestation est entourée de CRS à l'allemande (c'est-à-dire en ligne sur les deux cotés et derrière). La manif rejoint Saint Christoly puis Pey Berland où elle tente de se disperser. Des conseils sont donnés aux manifestant-e-s de partir groupé-e-s et de le faire à chaque fois. Une cinquantaine de participant-e-s partent donc vers un point de chute habituel des fins de manif. Seulement, les CRS suivent toujours accompagnés de quelques civils. Jusqu'aux petites rues de Bordeaux, la police nous file avec une dizaine de véhicules. Ils iront même jusque devant le local avant de repartir presque immédiatement.

La manif était bruyante (beaucoup de fumigènes, pétards, bidons pour faire du bruit), plutôt offensive. L'encadrement des flics était oppressant. Le dispositif policier visait sans doute à l'intimidation et à empêcher que de nouvelles actions soient faites durant la manif. On se demande si ce dispositif va se généraliser localement ou si c'était ponctuel. De toute évidence, les coopérations policières franco-allemande ont porté leurs fruits avec l'exportation en France des techniques de contrôle des masses allemandes.

Au lendemain de la manifestation, nous n'avons pas connaissance d'arrestation et les tags ont été nettoyé: Bordeaux doit une ville propre..."

http://indybordeaux.org/node/107

lundi 21 mars 2011

Sans Remède n°2, journal anti-psychiatrie en téléchargement



Sans Remède n°1

Sans Remède n°2

Contact, commandes (?) : sans.remede@laposte.net

http://sansremede.fr/

[Tract] : La routine du désastre

"[tract distribué ces jours-ci à Paname. Il est reproductible via le PDF ci-contre]

La routine du désastre

Les nouvelles de la catastrophe de la centrale atomique de Fukushima au Japon tournent en boucle. Face à un désastre sans précédent, les médias commentent en direct les nouvelles du nucléaire qui a l’air de n’en faire qu’à sa tête.

Les infos fusent, c’est un véritable bombardement, mais rien ne perce.

Non, aucun enseignement ne sera tiré. Une telle catastrophe ne pourrait pas arriver ici. Les journalistes, les experts et les politiciens discutent séisme et tsunami, s’accordant sur le caractère exceptionnel de la situation de cette île lointaine. Ces raclures en profitent même pour vendre la fameuse fiabilité des installations françaises qui seraient les plus sûres du monde. Sans jamais rappeler que n’importe quelle erreur humaine peut produire le même résultat partout. Sans jamais préciser que n’importe où en France, nous habitons toujours à moins de 100km d’une installation nucléaire. Ils se garderont bien de préciser que derrière la catastrophe, c’est un quadrillage et une gestion militaires qui s’instaurent. En plus d’être contaminé, chacun sera en permanence contrôlé, testé, mesuré, surveillé, et déplacé dans des zones où toute liberté, initiative individuelle, et parcelle d’autonomie, auront disparu sous le règne kaki.

Leur propagande préfère faire croire que ces opérations désespérées d’acheminement d’eau, de sable, que leurs mesures martiales de confinement et leurs pauvres distributions de pastilles d’iode ont pour but notre santé. Pourtant si c’était vrai, un petit nombre de pays ne la mettraient pas en péril permanent en s’engageant dans la voie du nucléaire. Derrière cette monstruosité se cachent d’énormes intérêts économiques et stratégiques. Depuis le début, nucléaires civil et militaire sont complètement imbriqués, et l’histoire du développement de cette technologie est entièrement liée à un jeu mortifère entre puissants.

La routine du désastre est déjà présente, à travers la multiplication quotidienne de ce que ces autruches du nucléaire qualifient par euphémisme d’« incidents ». Ils nous promettent par exemple maintenant de vérifier l’état actuel des 58 réacteurs du territoire français, mais ne disent bien sûr rien des problèmes insolubles posés par les déchets radioactifs qui dorment sous nos pieds dans près de 1000 sites, ni des nombreux cancers et leucémies que subissent celles et ceux qui vivent aux abords des installations nucléaires. Sans compter toutes les barbouzeries au Niger et au Gabon, où Areva exploite la main d’œuvre locale en la condamnant à une mort lente en même temps que toutes celles et ceux qui habitent près des mines d’uranium.

Le pouvoir fait comme si tout cela était inéluctable, essayant tant bien que mal d’éviter le pire, mais surtout sans jamais interroger ce qui a été et qui reste encore un choix.

En vrai, on pourrait tout de suite se passer du nucléaire et du monde qui le produit. Les écologistes et autres ONG à la sauce verte ne parlent que d’une pseudo « sortie » du nucléaire d’ici 20 ou 30 ans, pour ne pas froisser leurs soutiens étatiques et leurs potentiels électeurs. En véritables sauveteurs du capitalisme, ils espérent occuper un rôle de contre-experts pour être associés à sa gestion actuelle.

Que d’images spectaculaires de la centrale en feu, que de mises en scène de « sauvetages » épiques, que d’angoissants nuages radioactifs doit-on gober sans réagir ! Que de débats stériles entre politiciens sur les différentes alternatives pour répondre aux appétits dévorants du développement industriel, que de prétendus discours raisonnables pour des mesurettes qui ne remettent rien en cause ! Autant de mascarades pour recouvrir d’un voile opaque l’aberration du nucléaire. Il est grand temps de briser la vitrine qu’il représente et de mettre fin à toute cette merde. Derrière l’horreur de cette catastrophe sans précédent dont on a pas fini de compter les morts, c’est l’acceptation à un niveau mondial du nucléaire qui se joue.

L’Etat tient le rôle du pompier pyromane. Il est celui qui a mis en place tout ce merdier et qui fait maintenant mine d’être le protecteur, le seul à pouvoir assurer la sécurité des populations.

Jamais le monde tel-qu’il-est-et-qu’il-ne-faut-surtout-pas-renverser n’avait trouvé de meilleur garant. Un possible figé qui, à part connaître l’empoisonnement et la militarisation de cette planète, verra à peu près toujours les mêmes en haut et les autres en bas, les mêmes qui « savent » et les autres qui suivent.

Ce qu’ils craignent réellement, ce n’est pas le désastre en cours et à venir, ce ne sont pas non plus les appels de leurs sbires citoyennistes à une « meilleure » gestion de l’existant, tous parlent encore la même langue du mal nécessaire.

Ce qu’ils ont par contre à redouter ce sont des luttes contre le nucléaire et le monde qui va avec.

Parce qu’ils nous voudraient tous cobayes résignés et désemparés. Parce que la liberté commence par le sabotage de ce monde qui nous détruit.

Ni cobayes ni moutons,
19 mars 2011"

Tract en PDF : http://cettesemaine.free.fr/spip/IMG/pdf/tract2.pdf

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4034

Turin : visite de vandales à un gestionnaire de centre de rétention

"18 mars : des vandales inconnus ont visité de nuit le siège du consortium Kairòs, situé via Lulli 8 à Turin, endommageant l’entrée et les enseignes, et laissant en souvenir quelques tags contre les centres de rétention. Kairòs, en effet, fait partie du méga-consortium Connecting People qui, entre autres, gère le centre de Gradisca. Ou plutôt, gère ce qui en reste, après les récentes révoltes des retenus qui y sont enfermés.

Traduit de l’italien de macerie"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4042

Perquisition antiterroriste en Grèce

"AP, 15 mars 2011 14:27

ATHÈNES, Grèce - Des perquisitions menées lundi et mardi par la police grecque ont mené à l’arrestation de six suspects et à la saisie de matériel qui aurait pu être utilisé pour perpétrer des attentats terroristes.

Trois des six personnes interpellées lundi étaient déjà recherchées en lien avec l’envoi de plusieurs colis piégés en novembre dernier. Un de ces colis s’était rendu jusqu’au bureau de la chancellière allemande Angela Merkel, à Berlin, tandis qu’un autre expédié au premier ministre italien Silvio Berlusconi avait pris feu à bord d’un avion.

Les perquisitions menées lundi dans les villes de Volos et d’Athènes avaient permis aux policiers de mettre la main sur des armes automatiques et des pistolets. La poursuite des fouilles a mené à la découverte de 600 grammes d’explosifs, de carnets expliquant comment commettre des braquages, de fausses cartes d’identité, de fausses plaques d’immatriculation et de caméras de surveillance.

Les six suspects appréhendés ont commencé à comparaître devant la justice mardi. "

Bordeaux 22 mars :Manifestation contre la réouverture du CRA de bordeaux

"Le 19 janvier 2009, le centre de rétention administrative (CRA) de bordeaux a brûlé.

Il doit rouvrir ses grilles courant mars.

Pour rendre visible ce qui ne l'est pas le collectif pour la régularisation de tou.te.s les sans papier.e.s (CRSP) organise une manifestation nocturne et bruyante mardi 22 mars.

Rendez-vous à 19h00 Porte de Bourgogne avec de quoi faire du bruit !! "

http://gironde.demosphere.eu/node/751

Discussion " Nucléaire et gestion de crise" - samedi 26 mars au Rémouleur

"Discussion & projection de "Ceci n’est pas une simulation"

Samedi 26 mars à 17h30
au Rémouleur, 106 rue Victor Hugo 93170 BAGNOLET (M° Robespierre)
leremouleur (AAA) riseup . net - http://infokiosques.net/le_remouleur


A Fukushima, le nucléaire vient encore de montrer de quoi il est capable en matière de meurtres en gros et en détail. La dispersion des sources radioactives dans le sol, l’air et la mer présage de toute la merde dont on hérite pour des centaines, voire parfois des milliers d’années.

Pourtant la page sombre du nucléaire n’est pas prête d’être tournée, pas plus qu’au lendemain de Tchernobyl. Sarkozy a ainsi réaffirmé que « la France ne renoncera pas au programme électronucléaire ».

Avec Fukushima, « la transparence » est à l’ordre du jour. Plutôt que de nier en bloc, le mensonge par omission est de mise. Ainsi, alors que la catastrophe de Fukushima est officiellement reconnue, à Tokyo, les retombées n’auraient pas d’incidence notable sur les habitants. Quant au nuage radioactif qui arrive au-dessus de la France, il serait bien-sûr totalement inoffensif.

Face au désastre, il est impossible de rester les bras croisés face à ce qui existe déjà et à ce qui est en train d’advenir, avec la complicité des partis et lobbies écologistes. Plus que jamais, l’arrêt du nucléaire n’est pas négociable !

Discutons-en samedi 26 au Rémouleur à 17h30."

PDF : http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/discussion_26mars.pdf

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6295

dimanche 20 mars 2011

[Brochure] Sur l’abolition du système pénal : Pourquoi faudrait-il punir ?

"Sur l’abolition du système pénal
Pourquoi faudrait-il punir ?
(version abrégée)

"La punition est-elle nécessaire à la justice ?
Le droit pénal, par définition, est fondé sur la peine. Une peine est une souffrance qu’on inflige. Est-ce bien de faire du mal à quelqu’un ?
Est-ce intelligent ? Utile ? À qui ?
Personne n’ose plus dire que la prison permet aux bandits de s’amender. Elle ne sert qu’à une seule chose qu’elle réussit d’ailleurs fort bien : punir. Même les plus timides réformateurs se heurtent à cette évidence, adoucir les cruautés de l’incarcération s’oppose forcément à son principe : elle est une peine, elle est faite et uniquement faite pour punir le coupable, pour lui être pénible.
Pourquoi punir ?"

Le texte intégral est téléchargeable ici : http://tahin-party.org/baker.html"



http://infokiosques.net/spip.php?article578

samedi 19 mars 2011

Manif aujourd'hui à Grenoble contre le nucléaire




à ce sujet...

Arrestation arbitraire [SIC] pour un collage....

"Aujourd’hui un militant qui collait des affiches pour le rassemblement contre le nucléaire de demain a été brutalement arrêté par la police municipale. Les passant.es se sont amassé.es et les municipaux n’ont pas hésité à appeler quatre voitures de renfort. L’interpellation était particulièrement violente, les flics n’ont pas daigné mentionner le motif de l’arrestation.

Police partout, justice nulle part !

Venez nombreu.ses au rassemblement demain à 16h place notre dame contre le nucléaire, son monde et ses flics."

Indy Grenoble.



Un commentaire trouvé par là

"C'est une arrestation qui montre que le pouvoir aime l'ordre et la paix sociale, c'est une arrestation qui peut nous paraître dégueulasse et excessive, mais pense-t-on qu'il y ait de bonnes arrestations ? Hmmm ?

En l'occurrence, ce n'est pas une arrestation "arbitraire" puisqu'elle semble viser effectivement quelqu'un qui collait des affiches, et non pas quelqu'un qui par exemple marchait tranquillement dans la rue sans rien faire, ou mieux, pour aller faire des courses ou pour aller travailler.

Aux yeux du pouvoir, la rue est faite pour ça: aller au boulot, aller faire des courses, ou allez, rentrer chez soi après avoir travaillé ou fait ses courses.
La rue n'est pas faite pour y coller des affiches. Ou alors faut coller là où c'est autorisé.
Faut pas croire, y'a plein de choses qui sont interdites, faut se renseigner, nul n'est censé ignorer la loi. C'est pas une question d'arbitraire, c'est une question de "droit".
Vive la Justice, vive l'obéissance et la soumission."

Commentaires du Jura

Intrusion nucléaire à Rennes

" Le nucléaire tue

Ce vendredi 18 mars, nous étions une vingtaine de personnes à être rentrées dans le centre EDF de Cleunay à Rennes. Nous voulions exprimer notre colère devant ce qu'il se passent au Japon. Même si ce n'est peut-être pas dans ce genre d'implantation d'EDF (et de sa filiale ERDF) que se joue le drame nucléaire permanent, nous voulions porter un débat et l'expression d'une envie d'une autre société...

"Le Nucléaire tue" était écrit sur une banderole sur les grilles. Le portail avait été fermé. Un agent d'ERDF est sorti discuter avec nous. Il défend son entreprise, rabâchant la propagande qu'il doit entendre sans arrêt à l'intérieur de "sa boite". Avant il bossait à EDF, la branche principale qui exploite les centrales nucléaires. Il a bossé à celle de Paluel en Haute-Normandie. Pour lui, l'accident du Japon ne pourrait pas avoir lieu en France, évidemment. Sur le débat sur cette société du non-choix, il dit être d'accord "bah, oui, c'est 4 personnes qui décident pour nous, mais on n'y peut rien !", il rajoute "oui, idéalement il faudrait sortir du nucléaire, mais on n'y peut rien"

On n'y peut rien...

Le portail s'ouvre à nouveau, et on rentre pour obtenir, sans la demander, ce petit bout de transparence dont on n'entend beaucoup parler dernièrement. Si ce système était réellement transparent, il n'existerait plus. Donc, nous ne l'obtiendrons jamais cette transparence. Il faut plutôt obtenir la fin du nucléaire, sans la quémander. Arrêtons immédiatement cette menace, et le monde oppressant qui va avec s'écroulera. Nous trouverons bien les solutions joyeuses, collectives pour répondre à nos vrais besoins... Si on doit se passer des Ipad, des fours micro-onde, usines d'armement et autres conneries... on ne s'en portera que mieux. Et pour la petite part de choses utiles, on a de quoi faire avec des choses décentralisées, abordables techniquement...

Donc le portail s'ouvre. On va discuter avec quelques autres salariés. Discours assez décomplexés. Un peu arrogant pour certains, un peu fataliste pour d'autres. Les discussions tournent autour de ce fameux choix qu'on n'a pas.

"Vous iriez éteindre une fusion nucléaire si on vous le demandait ?". "Y a des gens prévu pour ça..."
Discussion sur le travail, l'argent... qui semblent être moteur de toute la vie sur terre pour certains d'entre eux.
Ils n'aiment pas Sarkosy, mais ne vont pas plus loin sur le système qu'il représente...

Enfin, discussion avec un dernier salarié. Techno-scientiste arrogant celui-là. On se moque un peu de lui avec ses certitudes et ses grands gestes.

On garde le sourire. Même si on pense fort aux gens du Japon. Vivre une catastrophe naturel est déjà assez horrible comme ça. Rajouter une catastrophe nucléaire est un truc odieux. Fermons toutes les centrales. Commençons à vivre...

On y peut quelque chose... "

http://nantes.indymedia.org/article/23286

Milan : la Libye, Unicredit et le sabotage de cinq distributeurs de billets

"Communiqué anonyme de revendication :

"A Milan, la nuit du 7 au 8 mars, 5 distributeurs de billets ont été sabotés avec de l’acier liquide et des coups de marteaux,plusieurs tags sur les murs adjacents et quelques banques ont été laissés.

Les actions en question concernent toutes un colosse du crédit italien : Unicredit.
Le système bancaire a pour fonction d’émettre un énorme quantité de crédit pour soutenir l’incessante reproduction du capitalisme, dont l’économie a besoin de piller les ressources vitales aux quatre coins du monde, d’exploiter des travailleurs partout, de dévaster et d’empoisonner des territoires entiers et de protéger son omniprésence par une protection militaire et politique de n’importe quel Etat.
Mais surtout, pourquoi Unicredit ?
Les raisons sont nombreuses, et on trouve dans le catalogue de ses nuisances : la participation aux trafics d’armes, de gros investissements dans le nucléaire, le financement d’entreprises comme Impregilo et Finmeccanica (responsables de projets nocifs et destructeurs comme le TAV, la recherche nano- et bio-technologique, militaire, le contrôle de l’immigration, etc.).
Ce sont les domaines dans lesquels œuvre habituellement Unicredit.
La situation actuelle nous renvoie à la gueule l’horrible spectacle de la guerre en Libye ; voulue par le colonel Khadafi pour écraser l’insurrection populaire qui s’est déchaînée contre son régime.
Considérant qu’une partie du capital en actions d’Unicredit est possédé par Khadafi, cette banque a également sa responsabilité dans le désastre sanglant et répressif dans lequel le colonel est en train d’entraîner le peuple libyen".

Traduit de l’italien de informa-azione, Mer, 16/03/2011 - 20:42"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4033

On accuse la nature, mais c’est l’État qui tient l’arme

"L’explosion à la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, nous remplit le coeur de rage. Si la nouvelle, parvenue rapidement, a été plus ou moins noyée dans le flot d’informations relatif aux dégats engendrés par le séisme et le raz-de-marée ayant touché ce pays, ce n’est pas tellement un hasard : le pouvoir et les médias qui travaillent pour lui ont tout intérêt à propager l’idée selon laquelle le seul risque (en encore, ils parlent toujours de risques potentiels) du nucléaire demeure dans des événements rarissimes, le plus souvent naturels, comme celui qui vient de se produire.

Ainsi, en dehors de menaces exceptionnelles , du type tremblement de terre extrêmement puissant, tsunami ou attaque terroriste, les risques seraient infimes, voir inexistants. Ce gros mensonge, colporté à toute occasion par les nucléocrates (c’est à dire les personnes ayant un intérêt économique ou autre à défendre, entretenir et développer cette énergie) est froidement démentie par la simple réalité. Réalité très peu perméable à la propagande et à l’idéologie capitaliste, puisque rappelons-le, il n’y a de nucléaire que dans la mesure où l’économie et ceux qui en profitent en ont besoin. L’ensemble des "incidents" nucléaires, pour reprendre le langage des apprentis sorciers qui en font l’éloge, ne sont pas dus à ces contextes naturels exceptionnels, mais bien à l’existence même du nucléaire, à sa normalité. Il n’est que d’évoquer les catastrophes de Tchernobyl ou de Three Miles Island, il suffit de parler du transport et du stockage des déchets nucléaires pour réduire en cendre cette idée de "risque minimal et rarissime".

Dans le cas précis que nous évoquons ici, celui de la centrale de Fukushima, et même devant l’évidence de la gravité de l’explosion et de ses conséquences (une radioactivité équivalente à celle observée en une année entière). Les autorités japonaises ont tenté de minimiser la catastrophe, de persuader les gens que la situation restait globalement sous contrôle, établissant dans un premier temps une zone d’évacuation à dix kilomètres à la ronde, avant de l’élargir à 20 kilomètres puis à 30.

Mais dans le même temps, à proximité d’une autre centrale située à 45km de celle de Fukushima, les mêmes taux de radioactivités étaient observés. Comme lors de chaque "incident" nucléaire, autorités et "experts" s’empressent de distribuer à qui veut les croire leurs bonnes vieilles recettes miracles : confinement et pastilles d’iode, le tout sous contrôle militarisé des zones menacées et des populations tentant d’y survivre.

Ici, en France, un des pays les plus nucléarisés de la planète, l’État est en pleine campagne de promotion internationale de cette énergie, toujours disposé à répondre aux attentes des nombreux pays prêt à dépenser des fortunes pour devenir à leur tour des sorciers de l’atome.

En parlant de "risques minimes", il y a pour le coup très peu de chances, ou plutôt aucune, pour que les spécialistes de la politique se mettent à prendre des décisions contraires aux intérêts des entreprises (tel EDF et Areva) misant tout sur l’atome et l’argent qui représente son exploitation.

Au-delà même du nucléaire, l’État ne fera aucun choix qui puisse représenter un risque pour ses intérêts économiques, et ce quel que soit la tendance politique du pouvoir. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les réactions indignées des représentants de l’"écologie politique", réclamant une sortie sur "une trentaine d’années" du nucléaire, sortie "progressive et au profit d’autres sources d’énergie, moins dangereuses". Comprendre : pas de sortie du nucléaire sans solution de rechange à même de préserver l’économie capitaliste. Nos écolos sont en première ligne du fameux "développement durable", vert, propre et sans secousse, idéologie à la mode visant à désamorcer toute critique sociale radicale et tout bouleversement profond. Ainsi, un vieux soixante-huitard vite converti aux charmes de l’opium politique et du Dieu-argent, s’empresse-t-il de réclamer un référendum pour décider de la poursuite ou de l’arrêt du nucléaire. Une belle couillonade, dont l’objectif est là encore de contrôler et de canaliser le refus possible de l’atome de la part des populations, et surtout de laisser à l’État l’initiative en la matière. Un semblable référendum avait été réalisé en Italie dans les années 80 (montrant le rejet du nucléaire), ce qui n’empêche nullement l’État et les industriels italiens de réinsérer aujourd’hui le nucléaire par la grande porte, main dans la main avec l’État et les industriels français.

On voit aujourd’hui des touristes fuir le Japon, de peur d’une contamination nucléaire d’ampleur. Mais ces personnes retournent souvent dans des pays où le nucléaire existe également, annulant de fait l’hypothétique efficacité de toute "zone de confinement". La peste nucléaire ne s’arrête pas aux frontières, cette évidence a été démontrée depuis l’apparition même de celle-ci. De même, l’évidence montre que, civil ou militaire, le nucléaire tue de la même façon, Les cobayes japonais sont aujourd’hui bien placés pour le constater.

De même, nous ne pouvons traiter du problème du nucléaire de façon isolé et autonome. D’une part le nucléaire est au coeur du capitalisme moderne, nécessaire à la satisfaction des appétits énormes de ce dernier en matière d’énergie. D’autre part, le nucléaire en tant que tel (et pas telle ou telle catastrophe) est bien utile aux États pour exercer un double chantage sur les populations : c’est soit le nucléaire, soit la bougie, et comme nous sommes les seuls experts en la matière, nous seuls avons le pouvoir de décider des mesures à prendre ou de son remplacement, de décider des mesures à prendre en cas d’"incident". Aussi, ce n’est pas telle ou telle catastrophe, mais l’existence même du nucléaire, sa terreur permanente habillement entretenue par les États, et la société qui en a besoin, qui constituent le fond du problème.

Et il n’y a que par des luttes directes, débarrassées de toute tutelle politique, et visant, au delà du nucléaire, la suppression du capitalisme, que nous pourrons entrevoir la possibilité d’une vie débarrassée de toute entrave, de toute domination, de toute exploitation.

Des anarchistes"

http://www.non-fides.fr/?On-accuse-la-nature-mais-c-est-l

mercredi 16 mars 2011

[Paris] Expulsion du squat de l'Odéon

"Faire-part de décès

Ce matin, mercredi 16 mars, la commune de l’Odéon est tombée sans heurts ni gloire, au terme d’un assaut impitoyable du vieux monde et de ses chiens.

La fin du monde est proche, mais les flics, CRS et huissiers, n’ayant pas encore compris qu’ils étaient condamnés, continuent mécaniquement leur tâche.

A tout à l’heure, les aventures de la guerre sociale continuent ici et ailleurs."

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6210

Discussion au 56 (grenoble)

mardi 15 mars 2011

[Tract] : Feu aux centres de rétention !

"Tract distribué à Paris et ailleurs ces jours-ci. Le PDF est ci-contre pour le reproduire.

RAFLES DANS LES RUES, contrôles dans le métro, patrouilles d’uniformes en tous genres, traque aux vendeurs à la sauvette, caméras perchées aux carrefours... la chasse aux pauvres s’intensifie dans de nombreux quartiers. En ces temps de « crise » où les fins de mois sont toujours plus difficiles à boucler, l’Etat resserre la vis. Pour ceux qui nous écrasent au quotidien et s’enrichissent sans limite, il ne faudrait surtout pas que l’exemple des insurrections de l’autre côté de la Méditerranée ne devienne contagieux ! Ainsi, non content de proposer son expertise en matière de maintien de l’ordre à ses collègues vacillants, l’Etat joue aussi sur la peur des sans-papiers en blindant ses frontières extérieures. Avec ses rafles en gare de Lyon (à Paris) depuis fin février ou celles à la frontière italienne, il est prêt à tout pour tenter de remplir les centres de rétention, ces prisons spéciales pour étrangers en attente d’expulsion.

POURTANT, nul endroit, même cerné de grillages barbelés, de caméras et de keufs tabasseurs, n’est à l’abri des explosions de rage et de révolte. Ici comme en Belgique ou en Italie, un même cri de « Liberté » est sorti des centres de rétention ces dernières semaines, souvent accompagné d’émeutes, de saccages, d’incendies et d’évasions. A nous de savoir accueillir ce cri, à chacun d’exprimer de la manière la plus chaleureuse qui soit sa solidarité...

Le 13 février, au centre 127bis (Bruxelles), une tentative d’évasion échoue, les retenus s’affrontent avec les gardiens. Pendant une semaine, la tension ne se relâche pas et, le 20 février, les retenus se mutinent alors que se tient un rassemblement solidaire. Certains brisent les vitres, incendient les cellules et montent sur le toit. L’un d’eux parvient à s’évader en franchissant les grillages. Le soir l’émeute reprend, et deux ailes partent en fumée. Le centre est inutilisable.

Le 13 février éclate aussi une émeute dans le centre de Brindisi (Italie). Les sans-papiers saccagent une partie du centre, brûlent les matelas, défoncent les murs puis une partie du grillage... et 27 d’entre eux parviennent à s’évader.

Le 16 février, deux Tunisiens à peine débarqués et enfermés parviennent à s’évader du centre de Modena (Italie).

Le 21 février débute une grève de la faim au centre de Vincennes. Quatre jours après, des tentatives d’incendie se succèdent, les retenus se battent avec les flics et manifestent dans la cour au cri de « Liberté ».

Le 23 février deux sans-papiers tentent de s’évader dans les centres de Turin puis de Bari.

Le 24 février dans le centre de Trapani (Italie), les retenus saccagent le mobilier.

Le 27 février, après un mois de révoltes, le centre de Gradisca (Italie) est totalement en ruine. En moins d’une semaine, les 16 cellules collectives ont toutes été incendiées de l’intérieur les unes après les autres.

Le 27 février, des retenus du centre de Modena (Italie) brûlent les matelas des chambres avant de les balancer avec le reste du mobilier dans la cour.

Le 28 février, quatre des cinq cellules collectives d’une aile du centre de Turin (Italie) sont incendiées, tout ce qui tombe sous la main des retenus en colère est détruit.

Le 9 mars enfin, le centre de rétention du Canet à Marseille est rendu complètement inutilisable suite à deux incendies dans les cellules. Une quarantaine de sans-papiers enfermés sont transférés au centre de Nîmes, au moins cinq sont libérés, un parvient à s’évader, mais six Algériens et Tunisiens sont incarcérés aux Baumettes, accusés de « destruction de bien public ».

Liberté pour tous, avec ou sans papiers !
Solidarité active avec les six sans-papiers accusés d’avoir cramé le centre de rétention de Marseille !
"

PDF par là : http://cettesemaine.free.fr/spip/IMG/pdf/tratra.pdf

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4029

[Grenoble] Quelques nouvelles du 56 (En construction n°3)

"Voici quelques nouvelles du 56 (situé dans le quartier St-Bruno, à Grenoble). Si En construction n°2 n’était qu’une version raccourcie du n°1, cette fois-ci y’a vraiment du nouveau, et une affiche à coller dans votre quartier et/ou au boulot :

En construction n°3

Deux mois de délai

Ouvert depuis le mois de novembre, le 56 rue du Dr Hermite est un lieu occupé qui constitue un espace d’activités gratuites (lavomatic, projections, ateliers divers, zone de gratuité...) pour toutes et tous.
Chaque samedi à 17h se tient une assemblée générale ouverte pour organiser la vie du lieu et les activités.

La mairie (propriétaire du lieu) laissait ce bâtiment à l’abandon depuis plusieurs mois. Notre occupation semble avoir accéléré la procédure de vente. On peut se demander ce que deviennent les biens publics... Ils sont vendus à d’obscurs promoteurs immobiliers, et de l’aveu même de ceux-là, c’est à celui qui mettra "la plus grosse enveloppe sur la table". Destot et sa clique ne semblent pas avoir de scrupules à liquider les bâtiments publics, alors que dans le même temps il n’y a apparemment pas de lieux pour loger les demandeurs d’asile, les Roms et toutes les personnes qui se retrouvent forcées de dormir dans la rue. Ceci n’est d’ailleurs pas très étonnant car comme notre maire le dit lui si bien lui-même, il « préfère gérer les problèmes de riches plutôt que les problèmes de pauvres [1] » !
Ne voulant rien avoir à faire avec ces vautours, nous n’avons donc pas demandé la permission pour occuper les lieux, fonctionnant sur des principes de solidarité et de gratuité, refusant d’être en quête de subventions et de reconnaissance légale.

Bien entendu, n’appréciant que très peu toute initiative politique sortant du cadre légal et institutionnel, notre chère mairie socialiste s’est empressée de faire un procès au 56 afin de faire évacuer les lieux le plus rapidement possible. Malheureusement pour eux, leur justice n’est pas si efficace et le 56 déborde toujours de vie. Après plusieurs reports, le rendu est tout de même tombé, donnant deux mois de délai au 56 (soit jusqu’à mi avril environ) avant de le faire expulser par la force. Hiver ou pas, ce qui est sûr c’est que nous ne faciliterons pas leur sale travail.
Face à leurs armes et à leur pouvoir, la solidarité est une de nos meilleures forces, et c’est dans des lieux comme le 56 qu’il est possible d’imaginer ensemble des réponses collectives aux expulsions.

Contre toutes les expulsions !

L’AG du 56, le 5 mars 2011

le56 at riseup point net
https://le56.squat.net/
56 rue du Dr Hermite, 38000 Grenoble
(tram C arrêt Vallier/Catane)"

http://grenoble.indymedia.org/2011-03-11-Quelques-nouvelles-du-56-En

Actions en Espagne pour les compagnons chiliens

"Madrid : action de solidarité avec les compagnons chiliens en grève de la faim

[Les 10 compagnons chiliens incarcérés depuis le 14 août 2010 lors de l’Operación Salamandra déclenchée contre les ananrchistes et anti-autoritaires sont désormais en grève de la faim. Voir l’histoire ici]

Indy Madrid Sáb, 12/03/2011 - 11:32

Ce matin, les vitres d’un concessionnaire Peugeot et d’un magasin Benetton ont été caillassées, rue Fuencarral. En solidarité avec nos frères incarcérés par l’État chilien.

Jusqu’à ce que tous soient libres !
Diffusons la rage, multiplions les attaques, sortons des ghettos !

[Traduit de l’espagnol]"

"Barcelone : sabotages solidaires avec les compagnons chiliens en grève de la faim

Traduit de l’espagnol de lahaine, 11 mars 2011

Communiqué :

"Parce que ce monde est totalement soumis par un système, celui de l’Etat-Capital, qui dévaste la planète et exploite et opprime toute forme de vie. Parce que dans ce système, quelques privilégiés détiennent le pouvoir, tant économique que social et politique et, en même temps l’utilisent comme instrument pour soumettre les autres sous sa misérable botte de domination et domestication, à travers le patriarcat, l’appareil étatique et économique, il condamne des millions de personnes à la mort, la pauvreté et tout individu qui se révolte à la répression, la prison, la punition.

C’est pour tout cela que nous devons nous poser en guerre contre ce système et contre tous ceux qui le gèrent ou l’appuient directement : les riches, les hommes politiques, les flics, les juges, les journalistes et autres ordures variées. Et pour donner un exemple, nous avons mis notre grain de sable pour la merde les atteigne à leur tour, en utilisant la violence révolutionnaire, qu’ils sentent en retour tout ce que leur pourriture génère ; pour qu’au moins ils ne dorment pas tranquilles et sentent qu’à tout moment leur propriété, leurs entreprises, leurs institutions peuvent être la cible de notre colère. C’est ainsi que la nuit du 10 mars, nous avons attaqué les objectifs suivants à Barcelone :

- Une banque Caixa dans le quartier de Sagreda, au moyen d’un engin incendiaire fait maison, composé de loiquide inflammable, d’un démarreur "artisanal" et d’une mèche lente.

- Une banque Santander à Passeig Maragall, en brisant ses vitres

- 15 banques à Gracia en sabotant ses serrures et distributeurs Nous souhaitons dédicacer ces petits gestes d’attaque à tous les insurgés un peu partout sur ce globe, avec une pensée spéciale pour les 10 anarchistes incarcérés au Chili en grève de la faim, prisonniers dans le cadre du "caso bombas". A eux et à tous les autres indomptables, salutations insurgées.

La révolte et le sabotage sont faciles et reproductibles. Tout un chacun et partout peut, individuellement ou collectivement, les mettre en pratique. Diffusons nos attaques contre ce système infâme et la solidarité avec ceux qui souffrent et sont réprimés par lui.

Nous promettons plus et mieux.

Mort à l’Etat et vive l’anarchie."

Brèves du désordre.

Expulsion aérienne : mode d' emploi de la PAF

"Comment « tranquilliser » un étranger en situation irrégulière lors de son expulsion ? Comment serrer son cou pour l’empêcher de crier ? Comment détourner l’attention des autres passagers pour éviter qu’ils ne se « rebellent » ? Toutes les réponses à ces questions, et d’autres, sont consignées dans le manuel des escorteurs de la PAF.

http://www.frenchleaks.fr/Le-manuel-des-policiers-de-la-PAF.html"

http://bxl.indymedia.org/articles/1255

Attaques contre la Croix Rouge en Italie

"Gênes : la Croix Rouge de nuit

« Raid incendiaire la nuit dernière contre le siège régional de la Croix Rouge Italienne à Gênes. Des inconnus ont aspergé d’essence la voiture de service du local situé via Brignole De Ferrari, dans la zone de Principe, et y ont mis le feu. L’alarme a été donnée vers 3h30, après que certains passants aient remarqué de la fumée et des flammes provenant du véhicule et averti les forces de l’ordre. (...) Sur place ont été retrouvés des tags contre les centres de rétention ["Croix Rouge assassins ! Fermez les camps", "Non aux centres de rétention, non aux frontières"NdT]. Les enquêtes ont donc été confiées à la Digos. Le Comité Régional de la Croix Rouge a immédiatement relié le geste avec l’activité qu’elle déploie dans les centres de rétention en Sicile et en Tunisie, exprimant "sa profonde tristesse suite à cet acte lâche accompli par des idiots". »

Traduit de l’italien d’un article local, reproduit sur macerie @ Marzo 13, 2011"

"Rome : la Croix Rouge de jour

Après le rassemblement devant le centre de rétention qui a réuni 200 personnes (et où les retenus de la section masculine sont montés sur le toit avec des panneaux au cri de "Liberté" tandis qu’un peu de fumée s’échappait du côté de la section féminine), un groupe s’est rendu via Ostiense en manifestation sauvage. Là, certains ont tagué les murs et déversé des seaux de peinture rouge contre un local de la Croix Rouge. "Croix Rouge Italienne, complice des camps" pouvait-on lire sur les murs.

Traduit de l’italien de macerie @ Marzo 13, 2011"

Brèves du désordre.

samedi 12 mars 2011

Rome/Bari/Gradisca : manifs ce week-en devant les centres de rétention

"Rome/Bari/Gradisca : manifs ce week-en devant les centres de rétention

...et voilà ci-contre les affiches des compagnons italiens. Pour les non-italophones, on peut lire sur celle de Bari "solidarité avec les enfermés en révolte à Bari et partout" puis "en solidarité avec les enfermés - contre les centres de rétention et ceux qui les gèrent", et sur celle de Rome "Pour un monde sans cages ni frontières" et "Liberté pour tous et toutes ! Avec ou sans papiers" (avec en rab les logos des vautours de la machine à expulser). Ce qui au moins le mérite d’être clair et nous change des humanitaires et autres marxisants défraîchis d’ici (qui oublient souvent volontiers le "en révolte", ne sont pas forcément contre toutes les prisons, et refusent même parfois de mettre la liberté en avant, dedans comme dehors)..."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4021



Six hommes écroués après l’incendie du centre de rétention de Marseille

"(AFP) - 12 mars 2011

MARSEILLE - Six hommes de nationalités algérienne et tunisienne ont été mis en examen et écroués à la prison des Baumettes après l’incendie du centre de rétention administrative de Marseille (CRA) qui a fait trois blessés graves mercredi, a-t-on appris samedi de source proche de l’enquête.

Les hommes, âgés entre 20 et 30 ans, et qui ont justifié leur geste en évoquant leur mécontentement face aux mauvaises conditions de rétention, ont été mis en examen pour destruction de bien public.

Le CRA du Canet, qui avait déjà temporairement fermé fin décembre en raison d’un problème de légionelles, ne pourra pas rouvrir ses portes avant fin avril, a-t-on précisé de même source.

Le feu avait démarré mercredi peu après 17h00 au niveau de deux cellules au 1er étage du centre et avait été rapidement maîtrisé, mais les fumées, épaisses, avaient intoxiqué les populations présentes.

Au total, 31 personnes ont été légèrement intoxiquées, trois plus gravement."

Albano Laziale (Rome) : attaque contre une boutique de l’ENI

"ALBANO LAZIALE (Roma) 8-03-2011
ENI Energy Store attaqué Via Donizetti

Les multinationales comme l’ENI [pétrole italien] montrent comment la soif de pouvoir et de profit est sans frein.

Avec la colonisation et l’exploitation de nombreuses zones du monde, surtout en Afrique du Nord et au Nigeria, l’ENI s’enrichit derrière la façade d’une entreprise qui "travaille" pour fournir du carburant, des services, de l’énergie (pour des biens inutiles), en semant derrière elle la misère, des désastres écologiques et la mort.

- les serrures du rideau de fer d’entrée ont été soudées avec du métal liquide et des clous
- les quatre enseignes lumineuses ENI ont été détruites
- les tags suivants laissés sur place : " ENI : dans plus de 70 pays du monde pour les exploiter" [détournement de leur pub, NdT], "en défense de la Terre", "solidarité avec les peuples insurgés". Plus sous les tags un (A) cerclé.

Traduit de l’italien de informa-azione, Gio, 10/03/2011 - 23:20"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4023

Bruxelles : Discussion et film les 19 et 24 mars 2011 au local Acrata

"SAMEDI 19 MARS 2011 A 18H
Discussion et apéritif autour du journal anarchiste Hors Service


Il y a un an, nous avions publié le premier numéro de Hors Service. La faim n’est pas encore apaisée, l’envie est toujours vivante pour continuer de distribuer de façon régulière un journal anarchiste dans la rue. Un journal qui veut tout d’abord donner du courage à tous ceux qui veulent essayer de briser leurs chaînes, et qui veut bien aussi tirer dans les jambes des forgeurs de chaînes.
Toutes les occasions peuvent êtres bonnes, et certains prétextes sont à coup sûr un peu plus classiques que d’autres, mais nous voulons saisir notre premier « anniversaire » pour vous inviter à un apéritif… et pour bien réchauffer l’atmosphère d’avance… vous proposer une discussion sur les défis que pose un tel projet, les pièges tendus sur sa route, mais aussi les possibilités qu’il peut nous ouvrir.
L’équipe de Hors Service

JEUDI 24 MARS 2011 A 20H
Projection du film "Il était une fois la révolution"


Un film de Sergio Leone, sorti en 1971.
1913. Juan Miranda est un voleur mexicain pillant les voyageurs en diligence accompagné de toute sa famille. A sa rencontre avec Sean Mallory, un révolutionnaire irlandais en exil, maniant la dynamite et la nitroglycérine comme personne, il comprend qu’il a en face de lui l’occasion unique de s’attaquer à la banque de ses rêves. Pendant ce temps, la révolution fait rage au Mexique.

LOCAL ACRATA
32 rue de la Grande Ile
1000 Bruxelles

Adresse e-mail de contact : acrata [at] post [point] com"

http://infokiosques.net/spip.php?article841

[Brochure] La domination adulte

" La domination adulte Critique d’un pouvoir incontesté

Une domination sociale n’est jamais aussi efficace que lorsqu’elle nous apparaît comme « naturelle » et demeure en grande partie invisible.

Les multiples rapports de domination qui structurent notre vie sociale sont visibles à des degrés divers : certains sont connus et reconnus (la domination masculine par exemple), d’autres ont été mis en évidence mais restent en partie cachés (on pourra citer la domination culturelle et symbolique).

On sait aussi que mettre au jour un rapport de domination ne suffit en rien à le faire disparaître, mais c’est pourtant une étape nécessaire : il faut prendre conscience de quelque chose pour pouvoir commencer à lutter contre.

Or il existe au moins un type de domination qui reste aujourd’hui presque totalement invisible, que nous côtoyons pourtant tous les jours, et pour lequel nous avons tous été à la fois dominé et dominant : il s’agit de la domination exercée par les adultes sur les enfants."

http://infokiosques.net/spip.php?article837

[Tours] Vivent les squats (sans drogués ni clodos)

"L'idée préconçue selon laquelle un squat serait un repère de drogués ou de clodos, est encore trop rependue. Un squat c'est lieu un vide qu'occupent directement ceux qui en ont besoin, que ce soit pour se loger, ou organiser des concerts, des activités culturelles ou artistique."

...

http://nantes.indymedia.org/article/23228

Nucléocrates, crevez.


Centrale nucléaire de Fukushima au Japon, ce matin.

Paris : solidarité avec Joy et toutes les femmes enfermées et révoltées

"Dans la nuit du 8 mars une antenne de la Croix Rouge de la rue de couronnes a reçu une visite : des tags ont été déposés -« Croix Rouge complice de viol dans les prisons pour étrangers en Italie » ; « pour Joy »- et des vitres ont volé en éclats.

L’histoire de Joy est une des milliers d’histoires d’abus, de violence et de racisme, qui existe vis-à-vis de femmes enfermées.
Elle avait porté plainte contre le directeur du centre de rétention de Milan, Vittorio Addesso, pour tentative de viol.
Ce porc infâme vient d’être relaxé grâce, entre autre au témoignage de M. Chiodini, responsable de la Croix Rouge de ce CRA. Dans ce témoignage crapuleux, Joy est définie comme une « nigérienne dangereuse », car elle a pris part dans les révoltes qui ont touché le CRA de Milan.
Il est de domaine publique que la Croix Rouge collabore à l’enfermement, aux tabassages dans les prisons pour étrangers et aux expulsion de sans-papiers en Italie comme ailleurs.

RIPOSTONS ET ORGANISONS NOUS POUR ENRAYER LA MACHINE A EXPULSER !
SOLIDARITE AVEC JOY ET TOUTES LES FEMMES QUI LUTTENT AU QUOTIDIEN POUR LEUR PROPRE EMANCIPATION
NE LACHONS RIEN ! ON AURA QUE CE QUE NOUS ARRACHERONS ! LIBERTE POUR TOUTES (et pour TOUS, bien sur !)
FEU AUX PRISONS !

des Braves Femmes"

http://nantes.indymedia.org/article/23220

Partout : deuxième lettre de Dan depuis la prison de la Santé

"[Dan, Olivier et Camille ont été arrêtés la nuit du 12 au 13 janvier 2011 à Belleville (Paris) suite à des tags comme « Algérie - Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »... Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les flics de la crim du 36 quai des orfèvres se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. La juge d’instruction Patricia Simon, a ensuite décidé de les envoyer en prison. Depuis, Camille est sous contrôle judiciaire, Olivier et Dan sont à La Santé depuis presque 2 mois (le premier repasse devant la juge d’instruction Simon pour interrogatoire le 11 mars et Dan le 21 mars)...
Officiellement, l’instruction ne concerne que les tags (des "dégradations en réunion"), la violation du contrôle judiciaire précédent (leur interdisant de se voir) et les divers refus de signalement (empreintes, ADN). Pourtant, cette même Patricia Simon est comme par hasard chargée de plusieurs dossiers montés par la Crim’ du 36 quai des Orfèvres à propos d’attaques et de manifestations contre la machine à expulser à Paris.
Pour rappel, Olivier et Dan, avaient déjà été mis en examen dans le cadre de la lutte contre la machine à expulser en février 2010 (l’un accusé de tags dans une BNP, l’autre d’une tentative d’incendie d’un distributeur de billets) puis Olivier encore une fois en juin 2010 (accusé d’avoir acheté une bombe de colle qui aurait pu servir lors d’une occupation d’Air France).
Enfin, suite à plusieurs petits combats avec l’Administration Pénitentiaire, Dan a obtenu une cellule individuelle et changé de division (toujours à La Santé). Comme rétorsion, les matons se sont comme par hasard débrouillés pour égarer sa carte de circulation interne samedi dernier, contraignant sa famille à effectuer un parloir avec hygiaphone, avant de la retrouver juste après. La lutte et la solidarité continuent, dedans comme dehors...]


Partout : deuxième lettre de Dan depuis la prison de la Santé

"Peu importe de marcher quand on a des ailes pour voler"

Comme toujours, alors que le pouvoir nous promet l’apocalypse en tentant de couper court à toute velléité de transformation sociale des rapports à coups d’incarcérations, de harcèlement judiciaire, d’interdictions de communiquer et de dispositifs de surveillance aux ridicules prétentions d’omnipotence, la lutte continue et les rencontres brisent l’isolement de ceux que l’on cherche à écraser en silence ; car dans un monde de dominations, la liberté et son combat ne peuvent que rompre ce silence de mort qu’ils souhaiteraient voir régner parmi ceux pour qui cette vie de servitude est insoutenable.

Dans la révoltes à l’intérieur des prisons pour étrangers à travers l’Europe [1] comme dans les mouvements insurrectionnels massifs au Maghreb et au Moyen-Orient, sonne le même cri de colère : la liberté entière, immédiate et inconditionnelle.
Partout la volonté de faire sauter la dernière arche, partout les mêmes cris de rage, partout ce même amour de la vie. Mais partout aussi les sirènes hurlantes de la répression, le bruit des clés dans les portes blindées, le coup de marteau cinglant du juge qui te prive de ta liberté, le coup de matraque du flic qui vient stopper ton élan, le coup de feu assourdissant du militaire qui vient transpercer tes rêves ou le coup de tampon du préfet qui te reconduit à la frontière.
Partout s’oppose à la lutte contre l’existant, l’arsenal du statu quo, qu’il soit juridique, militaire, politique ou citoyen. On brise, on isole, on désigne. "Terroriste", "criminel", "marginal", "déséquilibré", "saboteur", "clandestin", "despérado", "extrémiste".
Quelle soit démocratique ou dictatoriale, partout l’usine à gaz judiciaire et policière sévit là où elle sent que son règne s’effrite, partout où la haine rentrée de l’oppression éclate au grand jour, se partage et se transforme en une joie incontrôlable, celle remplie des rires et des larmes de bonheur des bienheureux brisant leurs chaînes, poignardant l’ennui d’une morne vie ; l’échine courbée dans un atelier, l’esprit enfermé dans un 17 mètres carré, les mains attachées dans un commissariat dégueulasse ou les poches vidées dans un étal de marchandises convoitées.

Alors ça vole, ça pille, ça rigole, ça réapprend à courir pour de bonnes raisons, ça tire la langue,ça refuse et ça jette des pierres là où l’on souhaiterait nous voir prostrés dans la frustration d’une vie sans vie, trop courte, trop longue. Dans le faux décorum d’une paix sociale négociée par d’autres que nous.
Mais la beauté se trouve du côté de ceux qui se révoltent.

Dans une période de "crise" où les gens ont de moins en moins de choses à perdre, le pouvoir ne peut que craindre tout élan de liberté réelle. Je ne parle pas des éternelles Cassandres de la gauche, qu’elles soient parlementaires ou de Tarnac [2] ; je ne parle pas de toux ceux ceux qui voudraient nous faire croire que pour se débarrasser de tout pouvoir, il faudrait d’abord y accéder, ni de tous ceux qui pensent qu’il faut se contenter des armes que nous concèdent ceux au pouvoir pour mener nos luttes, non, ne soyons pas si pessimistes et résignés.
Soyons infidèles, incontrôlables et ingouvernables.

Il paraît clair, en ce qui me concerne, qu’Olivier et moi ne sommes pas en prison pour quelques tags, ni même pour un non respect d’obligations judiciaires, nous sommes incarcérés en raison d’un rêve que nous portons profondément dans nos coeurs, l’absence totale d’autorité, la volonté de combattre la mort qu’est cette vie que l’on veut nous faire endurer, et parce que nous n’avons jamais hésité à prendre la rue pour en discuter, pour exprimer ces désirs de liberté à tous ceux qui voulaient bien en discuter avec nous et les partager. Nous sommes incarcérés pour ce que nous sommes, non pas pour ce que nous avons ou aurions fait, ce ne sont que des prétextes.

Le fait que tout continue, que les discussions, tables de presse, débats, nouvelles rencontres et actions ne fassent que se multiplier depuis nos arrestations montre bien que pour étouffer nos révoltes et nos solidarités, les pouvoirs en place et le pouvoir en général ne pourront qu’abdiquer ou être détruits, et les dernières révoltes dans les pays arabes nous montrent aussi que ce désir est plus fort que les balles, aussi vrai qu’il voyagera toujours à travers barreaux et panoptiques.

Spéciale dédicace à tous ceux qui, en Libye comme ailleurs, jouaient en cachette aux fléchettes sur les portraits de leurs oppresseurs et qui aujourd’hui jouent avec d’autres armes, et le rire aux lèvres.
Une autre pour tous ceux qui ne restent pas au chaud malgré la répression, rage et courage !

Ni patries, ni frontières, ni nations.
Ni justice, ni paix.

Liberté. Partout !

4 mars 2011, depuis la Maison d’Arrêt de La Santé,
Dan

PS : Vous pouvez toujours m’envoyer vos pensées, de la manière que vous estimerez la plus adéquate, et notamment par courrier en français ou anglais à : Sayag Daniel - n° 293350 - 42 rue de la Santé - 75 674 Paris cedex 14

[1] ... comme par exemple à Vincennes près de Paris, Gradisca, Trapani, Turin et Modena en Italie, ou Steenokkerzeel à Bruxelles, où les sans-papiers enfermés en centre de rétention se sont révoltés fin février, incendiant leurs cages, s’évadant et saccageant le mobilier.

[2] Cf. la proposition des "10 de Tarnac" adressée à la bourgeoisie dans son journal préféré, Le Monde du 25 février 2011, où ils proposent à Sarkozy de s’exiler dès maintenant (mais aussi où ils tentent encore une fois de récupérer des camarades et compagnons, tout en minimisant à chaque fois les faits que l’Etat reproche à ces derniers, et en les sortant de leur contexte de lutte). "

https://nantes.indymedia.org/article/23232

jeudi 10 mars 2011

[Paris] Discussion : Des rafles aux expulsion, comment lutter contre la machine à expulser

"Suite à la discussion du samedi 26 février, autour des rafles et de la machine à expulser :

Des rafles aux expulsions :comment lutter contre la machine à expulser ?

En 2005, des rafles réapparaissent. Ces quadrillages policiers, visant à arrêter le maximum de sans-papiers, sont la première étape vers l’expulsion. Le but de ces arrestations au faciès est de remplir les centres de rétention et de multiplier les expulsions. Dans le même temps, elles banalisent la présence des flics dans nos quartiers et dans les transports.

Dans les différents quartiers pauvres de la région parisienne, où les rafles ont lieu, des réseaux apparaissent et se mettent en place pour s’y opposer. Depuis, la préfecture a modifié ses modes opératoires. Le dispositif rafle est beaucoup moins visible, la présence policière est accrue mais plus diffuse. L’ouverture prochaine d’un nouveau centre de rétention de 240 places au Mesnil-Amelot laisse présager une intensification des rafles dans les mois à venir. Déjà, on observe la généralisation des quadrillages policiers pour fliquer les vendeurs à la sauvette. Pour échanger sur les pratiques déjà existantes d’opposition aux arrestations et en élaborer de nouvelles, retrouvons-nous le :

Samedi 12 mars à 16 heures au 7 boulevard Bourdon"

Vu sur indy.

Bari (Italie) : incendie des ambulances du gestionnaire du centre de rétention

"Bari (Italie) : incendie des ambulances du gestionnaire du centre de rétention

La nuit de mercredi 2 à jeudi 3 mars, une ambulance des “Operatori Emergenza Radio” de Bari a été brûlée, et quatre autres endommagées. Il paraîtrait que l’incendie soit de nature volontaire, comme ils disent au commissariat. Quelqu’un pense même d’un lien plausible peut être le fait que l’O.e.r. gère le centre de rétention de Bari-Palese. Mais gérer un camp n’est pas la seule nuisance de O.e.r., et de fait depuis plusieurs années cette entreprise est sous contrôle administratif à cause d’un scandale concernant la gestion du 118 [appel d’urgence]. Ce qui de toute façon nous intéresse bien peu. L’O.e.r. se plaint qu’au lendemain de l’incendie, elle a dû renoncer au transfert de plusieurs malades de chez eux à l’hôpital. Ce n’est pourtant pas le seul "service" que rendent ses ambulances. Le 3 mars justement, un retenu du centre de rétention de Bari-Palese a essayé de s’échapper de l’ambulance lors d’un transfert du centre vers l’hôpital, profitant d’un arrêt au feu rouge. Il a été incarcéré depuis, accusé d’avoir blessé un flic et un employé de l’O.e.r., qui bien évidemment avaient tenté de l’empêcher de s’enfuir.

Traduit de l’italien de macerie @ Marzo 6, 2011"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4014

[Montpellier] Le carnaval alternatif dégénère à nouveau

"C'est devenu une désolante habitude. Cette année encore, le carnaval des gueux a dégénéré, mardi, en fin de défilé. Avec, dans les rues de l'Écusson, où régnait une ambiance électrique, des affrontements entre forces de l'ordre et une centaine de festivaliers dont une partie d'alternatifs. Bilan : huit interpellations de jeunes dont sept étaient toujours en garde à vue, hier soir. Six pour avoir lancé des bouteilles sur les CRS (un a été mis hors de cause), deux pour avoir incendié des poubelles. Et neuf policiers ont été touchés sans gravité par les projectiles. Mais aussi des bars obligés de plier boutique à minuit et des passants éberlués, contraints de rebrousser chemin et d'éviter les canettes qui volent...

Grenades de désencerclement contre bouteilles
en verre

« C'est bizarre ce carnaval à Montpellier, tout le monde pleure », s'étonne un touriste, refoulé de la place de la préfecture vers minuit, par la centaine de policiers en tenue ou en civil déployés qui ont répondu à coups de tonfa et de grenades de désencerclement aux jets de bouteille.

À qui la faute ? Chacun se renvoie la responsabilité. En fait, jusqu'à 22 h 30, le carnaval s'est déroulé dans la bonne humeur, 400 personnes défilant et dansant aux sons des batucadas antillaises. Et puis, au moment de brûler Carnaval, comme le veut la tradition, tout a dégénéré à proximité de la préfecture, puis place Saint-Anne.

'La matraque pour la journée de la femme...'

Delphine, carnavalière « Il ne se passait rien de spécial, il y avait un feu de chariot, on brûlait Carnaval et, tout d'un coup, les CRS ont décidé de charger pour disperser la foule, raconte, choqué, Christophe, photographe de studio, croisé place Saint-Anne. Moi, je ne prends pas parti mais quand je les ai vus matraquer quelqu'un, j'ai voulu faire une photo. J'ai rien provoqué, j'ai pas bu une goutte et j'ai pris des coups. Je me demande où on est, ici... Mais on me dit que c'est toujours comme ça. »

Même son de cloche chez Delphine, furieuse. « Hormis quelques anarchistes qui ont lancé des bouteilles, personne n'était dans la provocation. On voulait juste passer un moment joyeux, on s'est fait virer avec des insultes et j'ai pris un coup de matraque sur le crâne. C'est bien pour la journée de la femme... »

Effectivement, nous avons constaté que les forces de l'ordre n'ont pas donné dans la dentelle. « Ils ont fait un important feu, dangereux et qui bloquait la rue Foch. On a dû intervenir pour que les pompiers puissent l'éteindre », justifie Marcel Authier, le directeur départemental de la sécurité publique. Qui explique que les policiers ont alors été visés par des projectiles, y compris jetés de fenêtres, ce que nous avons aussi constaté... Et que certains individus, bien ivres, étaient là pour 'casser du flic', comme l'invitaient certaines affiches annonçant le carnaval, collées en ville ces derniers jours.

« Ce sont des bouteilles en verre, il y en a partout par terre, c'est particulièrement dangereux », rappelle Pierre Maitrot, le directeur de cabinet du préfet. Les gueux ont été refoulés de Sainte-Anne, puis du Jeu-de-Paume vers le plan Cabanes, où tout s'est calmé vers 1 h 30, sans dommage corporel trop grave. Cette fois-ci."

Midi Libre.

lundi 7 mars 2011

[Paris] Contre les vautours de la machine à expulser

" Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 mars à Paris, des entreprises ont vu leurs devantures recouvertes de peinture rouge



Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 mars à Paris, des entreprises ont vu leurs devantures recouvertes de peinture rouge : La Poste de la rue Clavel, le Pôle Emploi de la rue Mélingue, le Crédit Lyonnais de Jourdain et les boutiques SNCF et Bouygues de la rue de Belleville. Les serrures de la boutique SNCF, du Pôle emploi et d’un magasin bio rue de Belleville ont été sabotées, les contraignant à retarder leur ouverture, voire à fermer pour la journée. Une voiture Vinci rue Alphonse Daudet, ainsi qu’une camionnette Avenance (Elior) rue Vercingétorix ont été incendiées. Deux pochoirs ont apparu : "Bouygues, en faire plus pour vous enfermer" et "SNCF, Un train d’avance sur la délation".

En effet, ces enseignes s’illustrent régulièrement pour leur participation aux côtés de l’Etat à la machine à expulser :

Bouygues et Vinci en construisant des taules et des centres de rétention. Avenance en fournissant la nourriture dans les centres de rétention. Les banques et la SNCF en balançant des sans-papiers. Certaines de ces enseignes ont déjà été touchées l’année dernière et ces charognards n’hésitent pas à balancer celles et ceux qui luttent contre la machine à expulser.

LIBERTE POUR TOU-TE-S AVEC OU SANS PAPIERS"

http://nantes.indymedia.org/article/23189

Bristol (Angleterre) : incendie solidaire de câbles internet et de télécommunication

"Bristol (Angleterre) : incendie solidaire de câbles internet et de télécommunication

Bristol 26 02 2011

"A travers la lutte et l’attaque, solidarité à tous les compagnons et rebelles de partout.

Comme nous gérons nous-mêmes notre propre lutte, nous nous opposons à tout ce qui exploite chacun d’entre nous, dans une ville remplie de mécanisme physiques concrets d’exploitation et de domination, les objectifs sont partout et, en lien direct avec leur existence, voilà que surgit notre attaque : une camionnette de vidéosurveillance a été remplie de peinture en plein jour, tandis que plus tard dans la nuit des câbles internet de télécommunication ont été incendiés.

Pour les compagnons qui ont perdu la vie dans cette guerre, nous restons ensemble dans le combat, avec le feu que nous partageons dans nos coeurs.

Comme toujours, solidarité dans nos attaques...

Anarchistes de Bristol

Traduit de l’anglais de 325, Sunday, February 27th, 2011"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4006

dimanche 6 mars 2011

127 bises aux révoltés de partout

"Solidarité avec la révolte dans la prison pour sans-papiers à Steenokkerzeel

Les images des personnes révoltées dans le centre fermé, apparues un peu plus tard sur les écrans, ou celles qui brûlent encore dans les têtes de ceux et celles qui ont tout vécu, m'évoquent un hurlement, long et éraillé et tremblant dans l'air froid de février.

Le 20 janvier, une 50-aine de personnes se sont rassemblés devant le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel. Les raisons de ce rassemblement étaient, entre autres, les mauvais traitements infligés par quatre gardiens à un jeune homme au cachot, et le passage à tabac de deux hommes qui avaient tenté de passer au travers d'un grillage, pour trouver leur chemin vers le dehors. Quelques personnes se sont alors mises en grève de la faim, rejoignant d'autres qui la faisaient déjà, appelant les personnes du dehors à réagir.

La plupart d'entre vous est déjà sans doute au courant de ce qui se passa par la suite. À l'intérieur, les gens ont commencé à détruire la prison, à y mettre le feu, à monter sur les toits. En même temps, quelqu'un a réussi à s'évader par delà les grilles, avec l'aide des gens de l'extérieur. Cet événement a sans doute dépassé l'imagination de beaucoup de personnes, présentes ou pas au moment même. Non pas parce qu'un cœur agité ne pourrait pas toujours rêver d'une telle chose, ou parce que ce serait la première fois que cela se passe...Mais plutôt parce que, parfois, le monde marche autrement qu’on ne l’avait pensé ; parce que nous sommes pris d'assaut par l'aspect incontrôlable d'une situation ou seulement parce que, souvent, une révolte a ce drôle d'effet, qui enfonce toutes les portes et les fenêtres, arrachant de ses charnières tout ce qui s'était peut être trop longtemps incrusté ou cloué dans nos têtes.
N'est-il pas vrai que la force et la détermination de toutes ces révoltes, qui s'enchaînent dans une grande partie du monde, nous ont d'une certaine manière estomaqués? Nous voyons leur diffusion, aux joues rouges, et nous ne sentons que trop bien comment nos corps se sont crispés par ces temps de froideur prolongée, combien il peut nous être difficile de marcher vers où ça brûle, et de ne pas trébucher, chancelants, ne pas sachant comment utiliser des jambes aussi raides.

Une révolte comme celle du camp à Steenokkerzeel nous a rappelé comment un certain mélange de rage, d'amour et de courage peut suffire à réduire les distances à bout de bras. Ces distances incarnées par des choses telles que le nationalisme, la religion, la peur et le pouvoir, peuvent sembler parfois infranchissables. Ces moments, où des personnes se dressent pour elles-mêmes ne doivent pas être quelque chose ne pouvant être observé qu’à distance, mais quelque chose que chacun et chacune peut vivre. Aujourd'hui et demain. "

http://journalhorsservice.blogspot.com/2011/03/127-bises-aux-revoltes-de-partout.html

Extrait de Hors Service n°14

samedi 5 mars 2011

Lyon : Une pensée aux engeolé.e.s

"Une pensée aux engeolé.e.s

"La nuit du 2 au 3 Mars, place de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, les vitrines du Bouygues ont été attaquées à coup de marteaux. Des mots recouvrent toute la largeur de la chaussée : "Bouygues construit des prisons, on les détruit, sale patron !".

Nous continuerons à abattre les vitrines (ca fait des vacances aux employés) et mettre hors d’usage ce qui ne peut se briser ; à déborder la semaine de solidarité, afin de ne pas se restreindre à la lutte de l’anti-répression. Sans ’communiqués’ aussi, les actions communiquerons à la rue. Que le vent chaud vienne ici aussi frapper.

Une pensée à Dan Olivier et Ivan enfermés dedans, et à tous les autres enfermé.es dehors."

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4001

Repas de soutien au bulletin Lucioles et aux compagnons incarcérés

"Le mardi 8 mars, à partir de 20h30 à la Rôtisserie, aura lieu un repas de soutien au bulletin Lucioles et à la caisse de solidarité aux compagnons incarcérés Kaliméro. La Rôtisserie se trouve au 4 rue sainte Marthe dans le 10e (Métro Colonel Fabien). Le repas sera prix libre et le menu entièrement végétarien."

http://paris.indymedia.org/spip.php?article6022

vendredi 4 mars 2011

[Le Rémouleur] Programme du mois de mars

Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
leremouleur ((A)) riseup . net
http://infokiosques.net/le_remouleur

Permanences chaque lundi et mercredi de 16h à 20h, et le samedi de 12h à 17h.

Dimanche 6 mars, 18h
Projection d’Over the edge de Jonathan Kaplan (1979)
Fin des années 1970, New Granada, une banlieue de la middle-class américaine semblable à tant d’autres. Des adolescents partagés entre l’ennui et la révolte larvée contre les adultes et leur sens des responsabilités. L’un d’entre eux est tué par la police. Il n’en fallait pas plus pour que la ville s’embrase et que les institutions chargées d’encadrer la jeunesse – au premier rang desquelles l’école et la famille – perdent pied...

Jeudi 10 mars, 19h
Lutte de classe vs. démocratie en Algérie... et ailleurs !
Discussion précédée d’une projection d’extraits d’images provenant d’Algérie traduits et d’un court-métrage de Tariq Teguia.
La presse bourgeoise et les experts médiatiques voudraient nous faire croire que ce qui se joue ne serait qu’une opposition entre démocratie et dictature. Or la parole des émeutiers (par le biais de vidéos et de textes postés sur internet) nous apprend que la situation est beaucoup plus complexe et la question de classe omniprésente. A partir de là, on peut essayer de comprendre pourquoi les manifestations démocrates d’Alger en février n’ont pas été rejointes par les émeutiers de janvier. C’est aussi l’occasion de parler des formes de la lutte de classe en Algérie ces dernières années. Sans oublier ce que ça nous dit de la situation en France.

Dimanche 13 mars, 18h
Afin de poursuivre la discussion de jeudi, une projection du film Rome plutôt que vous (Roma wa la N’touma) de Tariq Teguia.
« Depuis plus de 10 années, l’Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais ayant causé plus de 100 000 morts. C’est ce désert que Zina et Kamel - 2 jeunes algérois tantôt hallucinés et joyeux, tantôt abattus et sereins - voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter. »

Dimanche 20 mars, 18h
Projection : La voix de son maître, film de N. Philibert et G. Mordillat (1978), suivie d’une discussion.
Douze patrons de grandes entreprises françaises parlent, face à la caméra, du pouvoir, de la hiérarchie, des syndicats, de l’autogestion. Les interviewés sont livrés à leur propre discours, sans aucune intervention orale de la part des réalisateurs. Ils parlent le langage assuré de la classe dominante. Un film où l’on en apprend autant sur le rôle des patrons que sur celui des syndicats, et qui n’a (presque) pas pris une ride.

Mardi 22 mars 19h
D’une « vie de château » à un village d’insertion. Dans le cadre d’un cycle de discussions autour de luttes de Rroms en France et en Italie, afin de peut-être s’organiser pour d’autres luttes à venir.
La nuit du 30 novembre 2004, un incendie détruit un campement de Rroms, rue des Blancs-Champs à Bagnolet. Les Rroms, déterminés à rester ensemble, refusent les chambres d’hôtel proposées. Le maire met alors à leur disposition, pour 10 jours, le château de l’étang. L’occupation autogérée, dura 2 ans et demi, période pendant laquelle ils occuperont maintes fois la mairie pour obtenir une domiciliation administrative, la scolarisation des enfants arrivés petit à petit et se battront au quotidien pour faire accepter leur présence sur la ville. Pendant ce temps, un foyer qui deviendra un "village d’insertion", est construit. Il est géré par une maitrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) . La MOUS impose une sélection sur critères sociaux (nombreux vont en être exclus) et un suivi social. La vie dans le foyer est réglementée, les visites sont interdites, des vigiles à l’entrée fouillent les sacs...
Discussion avec des personnes ayant participé au Comité de soutien des Rroms de Bagnolet

Mercredi 30 mars 19h30
Débat autour de la revue Meeting et du concept de “communisation”
La revue Meeting a publié quatre numéros entre 2004 et 2008 (le projet d’une nouvelle revue Sic devrait d’ailleurs en prendre la suite). Le sous-titre de Meeting était : revue internationale pour la communisation.
Forgé au cours des années 1970 dans les milieux d’ultra-gauche, ce néologisme entendait désigner l’immédiateté de la production du communisme au moment de la révolution. Il s’agissait alors de critiquer la traditionnelle “période de transition” chère aux marxistes-léninistes.
Au cours des années 2000, Meeting a mené, autour de l’idée de communisation, un débat sur ce que pourrait être le chemin qui mène des luttes actuelles au communisme.

Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion »
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez rencontrer et discuter avec des personnes ayant participé à la brochure : « Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? ». Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions :
• De l’arrestation à l’aéroport, connaître et utiliser les procédures juridiques pour tenter d’obtenir la libération des personnes interpellées.
• S’organiser collectivement pour mettre la pression sur la préfecture, les tribunaux, les consuls...

Flyer : http://infokiosques.net/IMG/pdf/remouleur-mars2011.pdf



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