mardi 28 février 2012

Sortie de Lucioles n°6 - février/mars 2012

" Sortie de Lucioles n°6 de février/mars 2012. 1500 exemplaire. Cette fois-ci 20 pages, alors bonne lecture ! Le bulletin sera toujours disponible dans les lieux habituels et surtout sur les tables de presse et distributions hebdomadaires.


Lucioles a toujours besoin de soutien, alors si vous souhaitez que le projet continue, venez aux initiatives de soutien, organisez vos propres occasions de filer un coup de main (qu’il soit financier ou pour la diffusion), prenez un abonnement.

On pourra télécharger ou lire texte par texte ce numéro ainsi que tous les précédents sur le site du bulletin.

A bientôt !

lucioles@riseup.net
http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/
Liens:: http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/search/label/Num...o%206"

dimanche 26 février 2012

Paris lundi 27 février à partir de 13h30 Procès suite manifestation 14 janvier

"Le samedi 14 janvier après-midi, une manifestation a eu lieu autour du centre de rétention de Vincennes pour rappeler que nous voulons que ces prisons disparaissent.

http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/2012/01/04/rassemblement-centre-de-retention-de-vincennes-14-janvier-2012/

Comme toujours, les policiers cherchaient à tenir les manifestant/es le plus éloigné/es possible du centre pour qu’ils/elles n’entrent pas en contact visuel et sonore avec les prisonniers mais ceux-ci ont tout de même pu entendre nos cris de solidarité.

Après avoir été encerclées, une centaine de personnes ont été arrêtées et, parmi elles, 3 ont été placées en garde à vue.

Accusées de « violence à agent » et « rébellion », ces trois personnes ont refusé la comparution immédiate après 48 heures de garde à vue et ont été placées sous contrôle judiciaire.

Le procès de 2 de ces personnes, la 3e étant mineure, aura lieu le lundi 27 février à partir de 13h30 à la chambre 23-1 du TGI de Paris métro Cité.

Soyons y nombreux et nombreuses et, malgré les procès, intimidations et autres tentatives de casser la solidarité entre les retenus et les gens à l’extérieur, continuons la lutte contre les centres de rétention et pour la liberté de circulation."

indy

samedi 25 février 2012

[Brochure] La Force des Forts


"« Voila comment nous quittâmes la caverne pour l’arbre. »

À travers cette fable, Jack London nous ramène plusieurs milliers d’années en arrière dans une tribu confronté à l’apparition de la propriété, de la religion, des forces de police... tout ce qui fait nos sociétés modernes se retrouve concentré dans cette courte nouvelle.

C’est aussi une lecture idéale pour les tout petits."

http://infokiosques.net/spip.php?article911

[Affiche] Une société qui a besoin d’enfermer…


http://pourlaliberte.noblogs.org/post/2012/02/24/une-societe-qui-a-besoin-denfermer-affiche/

jeudi 23 février 2012

[Livre] Fukushima paradise

"Fukushima paradise
Pour une critique radicale du nucléaire (2005-2011)
, janvier 2012, 238 pages [8 euros]

Les textes anti-nucléaires de ce recueil tentent d'élaborer une projectualité débarrassée de toute médiation institutionnelle et de s'inscrire dans une perspective anti-autoritaire, c'est-à-dire vers un monde où la liberté ne serait pas qu'un aménagement agréable de la survie - les deux pieds irradiés dans la merde. Une perspective qui est aussi de ne pas s'en prendre uniquement au nucléaire, mais de le relier à ce qui lui permet d'exister, la domination capitaliste comme la domestication étatique.

Lire l'introduction"

http://mutineseditions.free.fr/

lundi 20 février 2012

Genève : 160 distributeurs de billets des transports publics sabotés en une nuit

"Selon la presse, 160 des 650 (25%) distributeurs de billets des Transports Publics Genevois ont été sabotés durant la nuit du dimanche 12 au lundi 13 février 2012. De la colle et des bouts de bois auraient été utilisés pour obstruer les machines. Des inscriptions telles que « Sabotez le monde pour la gratuité » ou « Cassé = gratuit » auraient été écrites sur les machines en question. Les TPG auraient perdu des dizaines de milliers de francs suite à cette opération.

160 automates TPG vandalisés en une nuit

Tribune de Genève, 14.02.2012

Les Transports publics genevois (TPG) sont en état d’alerte. Lundi, la régie publique a réalisé que 160 de ses 650 distributeurs de billets avaient été vandalisés dans la nuit, comme l’a annoncé mardi 20minutes.ch. « Il s’agit d’une attaque organisée et soigneusement préparée », déplore Philippe Anhorn, chargé de communication des TPG. Jamais la régie publique n’avait connu d’attaque aussi ciblée et systématique.

Armés de colle, de feutres et de pièces de bois de la taille d’une carte de crédit, les vandales ont visé les automates longeant, principalement, les ligne de trams. 130 anciens appareils et 30 nouveaux ont été mis hors service et ornés de slogans pour la gratuité des transports collectifs.

Les TPG refusent d’y voir un acte d’usagers en colère contre le nouveau réseau ou une action des mouvements d’extrême gauche, partisans de la gratuité. « On sent que c’est quelque chose qui va plus loin que la simple mauvaise humeur des usagers ou des revendications politiques », analyse Philippe Anhorn, qui compare ces méthodes à celles des black blocks lors des manifestations.

La régie publique s’avoue déstabilisée et impuissante. Elle craint de nouveaux agissements. « En novembre, des tracts anonymes avaient été déposés aux arrêts TPG. Ils renvoyaient à un site appelant à commettre ce genre d’actes », relève Philippe Anhorn.

Pour l’heure, son service juridique a déposé plusieurs plaintes et ses techniciens s’attèlent à réparer du matériel. Certaines machines pourront être retapées sur place, mais d’autres devront être enlevées temporairement. La régie publique estime que 70 heures de travail seront nécessaires. Des pièces devront également être changées. Le prix de ces réparations n’est pas encore clair. En revanche, les TPG estiment la baisse de leur chiffre d’affaire à 40 000 francs par jour. "

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4741

[Brochure] A couteaux tirés avec l'existant

"En s’exerçant un peu, on pourrait passer des jours entiers sans la moindre idée. Les rythmes quotidiens pensent à notre place. Du travail au « temps libre », tout se déroule dans la continuité de la survie. On a toujours quelque chose à quoi s’agripper. Au fond, la caractéristique la plus stupéfiante de la société actuelle est de faire cohabiter les « petits conforts quotidiens » avec une catastrophe à portée de main. En même temps que l’administration technologique de l’existant, l’économie avance dans l’incontrôlabilité la plus irresponsable. On passe des divertissements aux massacres de masse, avec l’inconscience disciplinée des gestes programmés. L’achat-vente de mort s’étend à tout le temps et tout l’espace.

Ce texte nous vient d’Italie, publié initialement en 1998."


http://infokiosques.net/IMG/pdf/A_couteaux_tires-A5-32p-NB-cahier-2.pdf

samedi 18 février 2012

Labège : on en est où ?


(Clique pour voir en grand)

http://pourlaliberte.noblogs.org/post/2012/02/17/labege-on-en-est-ou/

[Labège] Et de quatre !

"Ce jeudi 16 février, la dernière des mises en examen encore incarcérée a été remise en « liberté », elle aussi, sous contrôle judiciaire !!!"

http://pourlaliberte.noblogs.org/post/2012/02/17/et-de-quatre/

jeudi 16 février 2012

"Rien n’est fini. Tout commence maintenant"

"Tout le monde savait que ça ne pouvait pas durer plus longtemps. La « bombe à retardement » grecque, telle que la nommaient les boursiers de partout, exploserait tôt ou tard. Depuis plusieurs années le pays vit au bord du précipice, haletant et prenant son temps. En décembre 2008, l’assassinat d’Alexis n’a été que l’étincelle qui a fait éclater une révolte qui était déjà dans l’air, face à des conditions de vie qui devenaient insupportables. Les larmes promises il y a un an par le ministre de l’économie ont bien été versées, mais par une lente distillation, bien que douloureuse. En fait, pendant toute cette période, avec des hauts et des bas, les protestations ont continué à augmenter. Plus les mois passaient, plus le nœud coulant du Fonds Monétaire International et de l’Union Européenne se resserrait et plus il devenait évident que rien ne pouvait empêcher la population grecque de prendre la rue et protester. Que cette situation de siège, d’apnée, ne pouvait durer éternellement, tout le monde le savait. Tôt ou tard, un choix s’imposerait. Drastique et radical

Hier, dimanche 12 février 2012, ce choix a été fait. Le parlement devait prendre dans la journée le décret approuvant les mesures d’austérité imposées par la soi-disant « Troïka » en échange d’un prêt de plusieurs milliards. Les termes de l’accord ne sont pas clairs, mais on sait qu’il prévoit des libéralisations, des coupes dans les dépenses sociales, des licenciements de masse dans le secteur public, une réduction vertigineuse des salaires et des retraites, déjà bien malmenés. En deux mots : fini la vaseline.

Mais hier, 12 février 2012, le gouvernement n’a pas été le seul a faire son choix. Dans l’après-midi, à peine terminé le déluge de pluie, les rues d’Athènes et d’autres villes grecques se sont remplies de femmes et d’hommes qui ne pouvaient rester enfermés à la maison à attendre que la télévision leur annonce la fin de tout espoir. Une foule immense, incalculable. Fatigués ? Bien sûr. Indignés ? Tout autant. Mais, plus que tout, furieux. Malgré de nombreuses arrestations préventives déclenchées dans la matinée, malgré la police ayant encerclé la faculté de Droit occupée afin d’empêcher -en vain- les occupants de participer à la manifestation, la place Syntagma, devant le Parlement grec, s’est rapidement remplie de personnes venues des quatre coins de la ville. Et quand au milieu de cette foule bigarrée sont apparus les manifestants encapuchonnés, armés de bâtons et de molotov, cette foule débordante a applaudi. Car, de l’aveu même des journalistes, l’hostilité face à tout représentant de l’Etat était palpable chez chaque personne présente. Et cette fois, alors que les affrontements commençaient, et que l’air s’emplissait de l’odeur âcre des gaz lacrymogènes, le service d’ordre d’un syndicat de gauche -qui il y a quelques mois s’était rangé servilement à la protection du Parlement- ne parvenait même plus à rejoindre la place.

Ainsi, alors qu’à l’intérieur du palais la classe politique se préparait à s’agenouiller aux pieds de l’économie, dehors les êtres humains se battaient pour la vie. Pour le faire, ils n’ont pas eu besoin d’attendre le résultat du vote final. Le feu grec, énigme insoluble et donc inextinguible, a brûlé tout ce qui se trouvait sur son chemin. Des dizaines et des dizaines d’immeubles -parmi lesquels des banques, des commerces, des grands magasins, des bibliothèques, des cinémas...- ont été livrés aux flammes. Parmi ceux-ci, la banque Marfin, celle-là même dans laquelle avaient péri trois employés durant la manifestation du 5 mai 2010. Rasée au sol. Le centre-ville est complètement noyé dans la fumée des incendies et des gaz lacrymogènes. Les rues sont noires de monde, des barricades sont érigées, des affrontements violents contre les forces de l’ordre se déroulent un peu partout.

Mais il ne s’agit pas là de l’habituelle chronique grecque que nous sommes habitués d’entendre (et d’admirer) depuis des années. Car quelque chose a changé hier. La décision définitive a été prise et... il est impossible de revenir en arrière. Les violentes charges de la police n’ont pas empêché les manifestants de revenir plusieurs fois sur la place Syntagma. Les cocktails molotov ont été accompagnés de nouveaux engins incendiaires, encore plus puissants. Les redoutées brigades de flics à moto ne font plus autant peur, après qu’une corde tendue au milieu de la rue ait livré en pâture aux manifestants une de leurs unités. La mairie d’Athènes a été occupée (et aussitôt expulsée). Quelques commissariats, comme à Acropolis et à Exarchia, ont été pris d’assaut (plusieurs flics sont restés blessés et leurs voitures sont parties en fumée). Le domicile privé de Costas Simitis (premier ministre de 1996 à 2004) a été attaqué. Et à Omonia, un quartier de la capitale, une armurerie a été pillée. Ce n’est plus une révolte...

Ce n’est donc pas un hasard si la faculté de Droit, occupée par des anarchistes et anti-autoritaires et considérée comme une place-forte de la révolte, a été hier encerclée et prise plusieurs fois d’assaut par les forces de l’ordre. Inutilement. Bien qu’il y ait eu des blessés parmi les occupants, l’occupation résiste et annonce : « Rien n’est fini. Tout commence maintenant ». En outre, si ceux qui avaient été désignés comme les provocateurs des désordres sont restés hier encerclés depuis le début de l’après-midi, qui alors s’est battu depuis 17h jusque tard dans la nuit, dans toutes les rues d’Athènes ?

Et vous pensez que la capitale est la seule à brûler ? A Thessalonique il y eu des affrontements avec les flics, tandis que les cloches d’une église sonnaient comme pour donner l’alarme générale. Des manifestations également à Patras, où des expropriations de supermarchés avaient eu lieu les jours auparavant, suivies de redistribution gratuite des produits. A Volos, les manifestants ont d’abord pris d’assaut le bureau des impôts, détruisant les documents qui se trouvaient à l’intérieur, puis ils ont incendié la mairie. A Corfou cette fois, les locaux de plusieurs politiciens du PASOK (socialistes), parmi lesquels celui de l’ex-ministre de la Justice Dendias, ont été attaqués et complètement détruits. Les occupations de mairies et de préfectures sont signalées dans de nombreuses localités.

Et tandis qu’Athènes était mise à sac, le ministre des Finances Venizelos a déclaré, essayant de faire passer la pilule du vote parlementaire : « Le choix n’est pas entre faire des sacrifices et ne pas en faire, mais entre les sacrifices et quelque chose d’inimaginable ». Voilà qui est vrai. Hier, 12 février 2012, le gouvernement grec a choisi les sacrifices pour ses sujets. Exactement comme le feront demain les gouvernements italien, espagnol, portugais, belge... A celui qui ne les accepte pas, il est inutile d’invoquer un Etat plus juste, un marché plus équitable, ou le respect des droits humains. A Athènes, berceau de la civilisation, la démocratie a enfin jeté bas son masque d’hypocrisie. A celui qui ne veut pas vivre à genou il ne reste qu’à s’essayer à quelque chose d’inimaginable.

L’insurrection.

[Texte traduit et adapté par nos soins de l’italien depuis Finimondo, 13/02/2012]"

http://www.non-fides.fr/?Rien-n-est-fini-Tout-commence

[Indre et Loire] Dernière sommation


"Voilà bien longtemps que nous avons cessé de croire et d’espèrer avec le Part Socialiste et plus généralement en la « Gôche ». Elle n’aura été sur le marché des élections qu’une possibilité à peine plus « soft » de gestion des populations et rien d’autre. A vrai dire, elle a même permis et légitimer les pires avancées répressives tout en promouvant le cynisme et le fatalisme comme valeur en soi. Marisol Touraine, en expulsant le « Canal 68 » avec le refus de tout dialogue, dans le déni total de la situation, propre à tous les sociopathes attachés au pouvoir, révèle encore une fois la vrai nature du P.S. : une marchandise éléctorale de plus. Nous n’avons donc pas besoin des services de M.S.T. Qui s’est permise d’expulser ce squat juste avant noël : la cohésion par l’habituelle répression !

De gauche ou de droite, ce sont bien les mêmes patrouilles de police qui traquent et chassent les immigré-es, expulsent les squatteur-es, répriment les manifestant-es. Notre cohésion, c’est dans la lutte contre toutes les oppressions et dans le rfus de toute médiation que nous l’avons trouvé. La gauche n’est pas simplement complice des forces de domination qui ravagent méthodiquement ce monde, mais leur caution, leur bonne conscience, l’expression d’une opposition conciliable faite pour nous désarmer... Bref, la deuxiè-me face d’une même pièce et d’un dispositif global de neutralisation et de gestion des antagonismes sociaux au sein des « démocraties libérales ». Ce qui se révèle aujourd’hui, de la même façon qu’en 1981, c’est que l’alternance droite-gauche est une fausse alternative : la véritable se situe dans la rue, par l’appropriation de l’espace urbain, rural, par l’occupation des terres, des logements, par la réquisition des moyens de subsister, d’exister et de vivre sans avoir à le payer comptant.

C’est donc dans la perspective d’une autonomie collective face à l’Etat, au capitalisme, et à tous ses gestionnaires-experts que luttons dorénavant.
Avec ou sans papiers, solidarité ! Feu aux camp de rétention ! Que brûle l’Etat et les patrons !"

indy

dimanche 12 février 2012

Et hop ! Deux libérations de plus ce 8 février

"…sous contrôles judiciaires

il en reste une dedans…

LIBERTE INCONDITIONNELLE POUR TOUTES ET TOUS
ARRET DES POURSUITES
CREVE LA TAULE"

http://pourlaliberte.noblogs.org/post/2012/02/08/et-hop-deux-liberations-de-plus-ce-8-fevrier/


mercredi 8 février 2012

[Toulouse] Discussion le 9 février

[Poitiers] Manifestation le 18 février

[Bruxelles] Action du Front Révolutionnaire des Voitures Insoumises

"FRVI

Communiqué posthume

Sur RTL.be

Quatre véhicules ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi dans le quartier européen, à Bruxelles, a indiqué lundi la porte-parole de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles. Les incendies sont vraisemblablement d'origine criminelle mais, pour l'heure, les éventuels suspects demeurent inconnus.

Les véhicules ont été incendiés vers 3h dans rue Ortélius.



Communiqué posthume du FRVI

Nous, 4 membres du Front Révolutionnaire des Voitures Insoumises, revendiquent notre décision, prise dans la nuit du 29 janvier, de partir en grève. Une grève sauvage, illimitée et irrévocable. Nous désertons de manière définitive et fulminante nos propriétaires respectifs, c'est-à-dire deux membres du Parlement européen, un fonctionnaire de l'OTAN et un diplomate. Transporter ces chefs vers leur boulot, être reconnus dans la rue en tant que serviteurs de ces ordures... c'était trop.

FRVI"

http://bxl.indymedia.org/articles/3725

Iannis Dimitrakis est dehors !

"L’anarchiste Iannis Dimitrakis avait été arrêté et gravement blessé par balles (policières) le 16 janvier 2006, suite au braquage de la Banque Nationale de la rue Solonos à Athènes.

Une tempête de désinformation fut systématiquement lancée par la police puis diffusée par la presse, notamment après son incarcération, sur une supposée bande de "gang des bandits en noir". Alors qu’il se trouvait encore à l’hôpital en unité de soins intensifs, le fameux procureur antiterroriste Diotis tenta de l’interroger. Les accusations de terrorisme furent ajoutées au braquage, ainsi que d’autres braquages non résolus. Iannis revendiqua le braquage particulier sur lequel il était tombé, comme un choix personnel face au chantage au travail et comme critique à la fonction des banques (1).
Durant toute son incarcération, et depuis le début, il participa activement aux révoltes à l’intérieur et maintint à travers ses textes un contact pour qu’elles se développent à l’extérieur.

A partir du braquage de Dimitrakis, l’Etat a inclut trois autres anarchistes : Simos et Marios Seisidis et Grigoris Tsironis, jusqu’à offrir une prime de 600 000 euros pour leur capture en octobre 2009. Simos Seisidis a été acquitté aussi bien pour cette histoire de "gang en noir", que pour la tentative d’assassinat du flic qui lui a tiré dans la jambe lors de son arrestation en mai 2001, conduisant à son amputation (du coup, il a pris 18 mois le 12 octobre 2011 pour le seul "port d’arme" !). Simos est actuellement à l’hôpital de la prison de Korydallos, attendant un dernier jugement en préventive, tandis que Marios Seisidis et Grigoris Tsironis n’ont jamais été retrouvés.

En juillet 2007, Iannis Dimitrakis avait été condamné à 35 ans de prison pour le braquage. En décembre 2010 en appel, il prendra finalement 12 ans et demi. Après 6 années d’incarcération, il vient donc de sortir en liberté conditionnelle.

Liberté pour tous !

(1) Lire ses lettres, reproduites à l’époque dans Cette Semaine n°92, mai 2007, pp.28-31

[Traduit de l’anglais par nos soins en s’inspirant de contrainfo]"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4730

Ca sent le brûlé : Chronologie de révoltes et évasions dans les prisons pour étrangers

"ÇA SENT LE BRÛLÉ...
Chronologie de révoltes et évasions dans les prisons pour étrangers

Tandis que les frontières tuent chaque jour d’avantage, comme récemment au large de la Grèce et de la Libye, révoltes, évasions collectives ou individuelles et émeutes se sont multipliées dans les centres de rétention, en France, en Italie ou ailleurs encore.

Au centre de rétention de Vincennes (Paris - France), dans la nuit du 5 au 6 décembre 2011, une vingtaine de personnes s’enferment dans une chambre pendant plusieurs heures pour empêcher l’expulsion de deux d’entre elles. Condamnés à 3 mois de prisons avec sursis et 3 ans d’interdiction du territoire français, l’une sera expulsée quelques jours plus tard et l’autre libérée. Le 4 novembre déjà un incendie avait brûlé une partie d’un bâtiment.

Malgré la répression, la situation reste conflictuelle dans de nombreux centres. À Turin (Italie) entre le 19 et le 20 décembre 2011, un retenu passe 48 heures sur le toit du centre d’identification et d’expulsion (CIE) pour résister à son expulsion. Pendant ce temps, la solidarité s’exprime dedans comme dehors.

Le 22 décembre, un incendie ravage totalement le local de rétention de Bastia. Un sans papiers qui y était alors enfermé est condamné à 6 mois de prison ferme. Il est actuellement au centre de détention de Borgos.

24 & 25 décembre 2011 : à Bologne (Italie) plusieurs personnes tentent de s’évader du CIE, mais une seule y arrivera, tandis qu’à Turin elles sont une vingtaine à y parvenir. Certaines seront malheureusement rattrapées. À Rennes, un sans papiers se fait aussi la belle du centre de rétention de Saint-Jacques-de-la-Lande.

Toujours à Turin, une émeute éclate et 6 personnes parviennent à s’évader du CIE la nuit du 31 décembre. Une est reprise par la police.

En cette nouvelle année le monde reste à changer : des feux d’artifices et des rassemblements devant les taules expriment la rage et le rejet des prisons dans des villes du monde entier.

Le 6 janvier 2012, en Ukraine, une soixantaine de personne enfermées commencent une grève de la faim pour demander leur liberté.
Quelques jours avant, un sans papiers meurt dans la prison pour étranger de Barcelone (Espagne).

Le 13 janvier, les juges de la cour d’appel de Paris condamnent six personnes sans-papiers à des peines allant de 6 à 30 mois de prison ferme suite à la révolte, qui, le 22 juin 2008, a abouti à la destruction du centre de rétention de Vincennes. Le lendemain 150 personnes manifestent devant le centre aux cris de « Liberté ! ».

À Milan (Italie), une émeute éclate le 15 janvier dans le CIE et une aile entière est détruite par le feu. 27 personnes qui y étaient enfermées sont arrêtées et emprisonnées en attente d’un procès.

Une semaine plus tard, à Turin la justice condamne à des peines allant de 5 à 10 mois fermes les 10 harragas arrêtés suite à la révolte qui avait éclaté le 22 septembre 2011 dans le CIE et permis à une vingtaine de personnes de se faire la belle.

Le 20 janvier, plusieurs centaines de personnes manifestent à Barcelone contre ces prisons.

Enfin, dans la nuit du 21 au 22 janvier, au centre de rétention de Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, un incendie se propage en en détruisant une partie de la prison tandis que plusieurs personnes tentent de s’évader sans y parvenir. 4 personnes seront poursuivies et 3 condamnées à 5 et 2 mois de prisons ferme et 5 ans d’interdiction du territoire français.

Dans les centres, la durée de l’enfermement varie selon les pays : 45 jours en France, 18 mois en Italie... Le maintient de l’ordre se fait entre autre à grand renfort de tranquillisant et médicaments.
Quel que soit le nom qu’elles portent (Centre de rétention administrative en France, Centre d’identification et d’expulsion en Italie, Centre d’internement pour étrangers en Espagne), ces prisons pour étrangers sont un des rouages de la machine à expulser. De lois en décrets, celle-ci ne cesse de se perfectionner, visant à nous soumette tous toujours un peu plus aux exploiteurs et aux chefs de tout poil.

Pour nous, il ne s’agit pas de demander des conditions d’enfermement plus justes. Parce qu’un jour passé en prison est toujours un jour de trop, nous ne voulons pas une durée d’enfermement plus courte : nous voulons que ces lieux disparaissent.

Parce que l’État cherchera toujours à entraver la liberté et la révolte, la critique de l’enfermement ne peut se détacher d’une attaque globale de ce monde pétri d’exploitation et d’oppression, quadrillé de frontières et de nations.

Solidarité avec les révoltés, les incendiaires, et toutes les personnes enfermées !
Liberté pour tous & toutes, avec ou sans papiers !

[Texte d’un tract qui tourne depuis quelque temps, distribué à Belleville (Paris)]"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4730

[Paris] Sabotage contre la PJJ et tous les enfermements

"Parce qu’ils veulent nous enfermer, nous faire rentrer dans leurs normes, nous rendre dociles et rentables. Parce que nous sommes contre tous les enfermements. Parce que nous sommes solidaires de ceux qui luttent, à l’intérieur comme à l’extérieur, contre ce monde autoritaire et marchand.

Les nuits du 29 et 30 janvier nous avons voulu saboter le quotidien de différents charognards qui s’enrichissent grâce au business de l’enfermement et contribuent à lui donner un visage humain.

BLING ! La maison de la justice et du droit rue du Buisson Saint-Louis dans le 10ème a vu toutes ses vitrines défoncées.

PFFfffiii ! Les 32 pneus des camions et des voitures de l’association ATOUT BOIS avenue Anatole France à Pantin sont à plat. Des cadenas ont bloqué l’accès de l’"Asso" quelque temps. ATOUT BOIS exploite des jeunes pris dans le collimateur de la PJJ en leur faisant faire du "Déménagement-Débarras-réhabilitation" dans le cadre de la "réinsertion par le travail". Le foyer d’action éducative PJJ situé juste au-dessus, voie de la Résistance, qui accueille ces mêmes jeunes à vue sa porte bloquée ( serrures engluées et sa devanture taguée : "PJJ = MATON" et "LA REINSERTION C’EST L’EXPLOITATION". On espère que "les jeunes en réinsertion" auront quelques jours de vacances !

Pshiiittt ! et au passage, rue Froment dans le 11ème, un des sièges de la PJJ à Paname, un tag " LA PJJ ENFERME, CREVE LA TAULE" vient compléter un "PJJ=MATON" déjà inscrit sur le rideau de fer ; et de la bonne vielle colle dans les serrures !

Solidarité avec les inculpés de Labège !

des vilains petits k ’anars"

http://grenoble.indymedia.org/2012-02-02-Paris-Sabotage-contre-la-PJJ-et

Brûle, palais, brûle!

"Le 3 janvier, après la dernière séance du jour, deux foyers d’incendie sont allumés à l’intérieur du Palais de Justice de Bruxelles. Les archives de la greffe de la Cour d’Appel sont réduites à néant par le feu ; des centaines de dossiers judiciaires ont été détruits. Un énorme dégagement de fumée laissait entrevoir le rêve qui caressent tant d’enragés : voir partir ce palais de justice en fumée, définitivement cette fois-ci.

Mais récapitulons en un geste aussi rapide que l’allumage d’un feu libérateur, quelques raisons pour brûler ce Palais de Justice, et, par extension, tous les tribunaux du monde. Hâtons-nous à le faire, avant que les fausses critiques de ce monde pourri se redressent à nouveau pour nous rabâcher les oreilles à coups de « réformes de justice », « peines justes », « juges honnêtes », « procureurs impartiaux » et d’autres conneries du genre. Dépêchons-nous, avant que le cadavre de l’Ordre et de l’Autorité recouvre de cette blessure modeste, mais palpable.

Brûle, palais, brûle

Parce que la liberté n’a rien à voir avec des lois, des règlements, des autorités. Elle est exactement son contraire. La Justice, elle est le défenseur des lois en vigueur, elle est l’adorateur de règlements et d’interdictions, elle est une incarnation du principe de l’Autorité, prenant corps dans les juges, les tribunaux, les procureurs.

Parce que devant la torture qu’est l’enfermement, devant la mise à l’écart d’un individu de son milieu, de ses proches et des ses rapports, la moindre des choses est d’aller débusquer sans hésitations ceux qui ont sont responsables, comme la Justice. Celui qui enferme, aura toujours un cadavre dans la bouche. Ainsi, tous les jugements sont pourris, tous les juges puent la mort. La prison est à la hauteur de ce monde : affreuse, tortionnaire, oppressive, étouffante.

Parce qu’il n’y a que les morts-vivants qui peuvent être innocents dans ce monde, et encore. Un monde divisé en riches et pauvres, entre maîtres et esclaves, entre chefs et soldats : qui, épris d’un désir de liberté, peut se prétendre innocent aux yeux d’un juge ? Car le juge, c’est celui qui défend l’ordre de ce monde, et agir contre l’ordre de ce monde, veut dire être coupable à toutes les transgressions possibles. Par là, nous n’entendons pas que chaque condamné soit un combattant pour la liberté, ou que tout « crime » rend libre, mais simplement que le combat pour la liberté passerait forcément sur le cadavre de la Justice.

Parce que, en constatant que la plupart des condamnés ne sont ni des riches, ni des puissants, mais bien ceux et celles d’en bas de l’échelle sociale, on ne saurait dire autre chose que, dans un monde où l’argent est roi, porter atteinte à la propriété privée est tout simplement une exigence vitale. Vu ainsi, la Justice n’est rien d’autre qu’un autre obstacle sur la voie, tout comme la serrure, le coffre-fort, le vigile, le policier ou l’alarme. Et les obstacles, il faut les éliminer et détruire.

Parce que les juges prétendent juger la violence contre les personnes, tandis que le système entier assassine, bombarde, fait la guerre, torture, à ceci à une échelle que même les individus munis d’une kalachnikov ne sauraient massacrer autant de gens que lui. Que la Justice punit les trafiquants de drogue, qui se font effectivement du fric sur le désespoir des misérables, mais ce sont des secteurs économiques entiers, « légaux » ceux-ci, qui intoxiquent les hommes et anéantissent leur capacité de réfléchir et de sentir par les antidépresseurs, par la fascination qu’ils inspirent de la marchandise, technologique ou autre, par la dépendance qu’ils créent de la télévision et de l’internet. Que les juges s’en prennent aux trafiquants d’êtres humains, tandis que partout dans le monde, des déportations de masse, des camps d’internements, de centres fermés, transforment les êtres humains en chiffres à déplacer, à transporter, à refouler. Et ce n’est pas qu’elle est hypocrite, la Justice, qu’elle est injuste, qu’elle ne cible pas bien… elle n’a simplement rien à voir avec ce que certains appelleront peut-être « justice ».

Parce que la Justice ne résout aucun conflit, elle ne fait que punir. Au final, tant que des tiers (et en effet, peu importe s’ils s’ornent de « Justice », « loi », « communauté », « peuple », « humanité ») s’imposeront en tant que juges, les individus ne sauront régler leurs conflits de manière satisfaisante. Pour que cela soit possible, ils doivent le faire eux-mêmes, en face-à-face, sans codes ni tribunaux à suivre ou à respecter. La liberté des hommes, compris comme négation de toute autorité, ne ferait pas disparaître les conflits, mais éliminera certes les fausses « solutions » autoritaires, en plaçant chaque individu carrément devant soi-même et devant l’autre. Qui sait que, devant la liberté, il n’y aurait peut-être ni justice, ni injustice, mais tout simplement les individus et leurs rapports réciproques."

Tiré de Hors Service, journal anarchiste n°25

http://journalhorsservice.blogspot.com/2012/02/telecharger-le-numero-25.html

Nucléaire dans le mur à Bordeaux

"Soutien aux inculpés de Valognes

Voilà quelques lectures sur les murs de la gare de Bordeaux

Des tags se répandent autour de la gare de Bordeaux, marques de soutien aux inculpés de Valognes (non c'est pas areva qui est inculpé pour son train de déchets mais deux individus pour des histoires de canette et d'opinel)
Quelques tags entre autres:
"Soutien aux inculpés de Valognes"
"Nucléaire, génocide à visage humain"
"Société nucléaire, société suicidaire"
"Contre le nucléaire et son monde"
"Ni nucléaire ni travail""

http://nantes.indymedia.org/article/25066

Fleury-Mérogis : du rififi à Matonville

"Fleury-Mérogis : deux gardiens de la prison agressés dans leur immeuble

Le Parisien, 31.01.2012, 03h51

Ils ont été traités de « sales matons » et roués de coups, dans leur résidence de Fleury-Mérogis, à deux pas de la maison d’arrêt où ils travaillent.

Ils vont travailler avec une certaine peur au ventre. Et le soir, cette angoisse les suit jusqu’à leur domicile. A la suite de l’agression de deux d’entre eux dans leur résidence, des surveillants de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis tirent la sonnette d’alarme sur une cohabitation à leurs yeux inappropriée.

Il est entre 19h45 et 20 heures, ce dimanche.

Dans le hall de leur immeuble, une résidence jouxtant la prison et habitée principalement par des gardiens, des jeunes se retrouvent. Avec l’alcool, les décibels montent et quelques dégradations matérielles suivent. Un premier locataire, employé à la maison d’arrêt, descend pour les faire partir. Encerclé par une dizaine d’individus, il se fait rouer de coups par trois ou quatre d’entre eux. Des voisins sortent. Et un de ses collègues est également pris à partie. Quatre des agresseurs sont interpellés et placés en garde à vue. Très choquées, les victimes, blessées au visage et aux oreilles, ont porté plainte hier auprès de la gendarmerie.

« A l’extérieur, ce quartier est surnommé Matonville »

Pour l’Ufap-Unsa, le squat des halls n’est pas nouveau. « Mais cette fois-ci, nous avons atteint un certain niveau de violence », dénonce Gérald Ferjul. Le secrétaire local de ce syndicat va même plus loin. D’après lui, l’agression est liée au travail des deux gardiens. « A l’extérieur, ce quartier est surnommé Matonville. Dimanche, ils ont été traités de sales matons. » Et d’ajouter que les hommes passés à tabac ont reconnu des gens déjà croisés en prison. « Ils craignent les représailles », continue le syndicaliste.

Gérald Ferjul demande qu’un parc immobilier soit exclusivement réservé au personnel pénitentiaire. Car dans cette résidence, en plus des fonctionnaires de la prison, vivent des familles, qui ont obtenu un logement social par la ville ou par la préfecture. Il n’est pas impossible que des ex-détenus deviennent les voisins de surveillants. « Je ne pense pas que nous en avons. Mais lorsque nous recevons les dossiers, nous n’avons aucun moyen de le savoir », précise-t-on chez le bailleur RLF, qui a également porté plainte.

« La préfecture nous met ici des personnes en situation de grande difficulté, voire à risques, qui sont parfois exclues par d’autres villes », déplore David Derrouet, le maire PS de Fleury. L’élu doit adresser ce matin un courrier au ministère de l’Intérieur et à la préfecture pour demander qu’« il y ait un basculement du contingent préfectoral vers celui de la ville et du bailleur ».

Contactée, la préfecture n’a pas souhaité répondre. Le bailleur tient lui à préciser que sur les 600 logements, 14 sont attribués par la préfecture, 107 par la commune, 350 par l’administration pénitentiaire et le reste à d’autres fonctionnaires. "

Plus d'infos : http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4727

milano-solidarité avec les arrété.es de La bége

"Dans la nuit du 1er février à Milano, Italie, sous la neige qui se voudrait apaisante, faisons écho aux cris des enfermé.es et des révolté.es.
Un tag FUOCO ALLE GALERE [feu aux prisons] a été posé sur un mur glacé d'une prison pour mineurs de Milano.
Signé BIG UP TOULOUSE!, en solidarité avec les compagnon.nes arrété.es de La bége. "

http://nantes.indymedia.org/article/25080

Rouen, tags solidaires

"TAgs sur le CCI de Rouen

Rouen. Dimanche matin on a pu voire des jolis tags sur le rideau de fer du Centre Culturel Italien (aussi bureau du consul adjoint). "No TAV" et "Liberté" sont les messages envoyés aux camarades en Italie (dommage seulement pour la couleur: du gris sur blanc...)."

http://nantes.indymedia.org/article/25067

Bruxelles - Février 2012 à Acrata

"Jeudi 2 février à 20h - Discussion
*Petit parcours des syndicats, cette institution méconnue*


Certains disent qu’ils trahissent – ou ont trahi – les travailleurs. D’autres les voient comme le dernier rempart face à un libéralisme forcené. Les critiques disent qu’ils ne sont – et ont toujours été – qu’une courroie de transmission entre la force de travail et le patronat. En regardant dans le passé et à l’aide de données et de documents historiques, nous nous proposons d’essayer de comprendre les syndicats, leurs rôles, leurs fonctions. Nous y verrons, notamment, comment des caisses d’assistance mutuelle auto-organisées par les travailleurs pour faire face au chômage, aux maladies, aux accidents, mais aussi utilisées comme base organisationnelle pour les luttes seront institutionnalisées à la sortie de la première guerre. Véritable naissance du syndicat d’aujourd’hui. Ou encore comment, suite à la deuxième guerre, « les syndicats acceptent de contribuer à l’amélioration de la productivité et reconnaissent l’autorité du capital » (extrait du journal de la CSC "le droit de l’employé" de janvier 2012). Passant une fois pour toutes les possibles luttes sur le plan de la collaboration et de la concertation sociale sous garantie de l’Etat. A travers cet aperçu historique, nous voulons remonter à la source et essayer de comprendre d’où viennent les syndicats, quelle est leur essence et quels sont leurs intérêts. Afin de mieux les cerner aujourd’hui. Eux qui continuent à mener la danse sur bien des fronts malgré leurs perpétuels étouffements des mouvements de grogne les plus prometteurs.

Jeudi 9 février à 20h - Discussion
*Retour sur le mouvement des chômeurs en France (’97 - ’98)*


De novembre ‘97 à avril ‘98, un mouvement dit « des chômeurs » perturbe l’ensemble du territoire de l’Etat français. Ici, ça occupe un siège de parti, là ça prend le train gratuit, ailleurs un huissier se retrouve avec son bureau sur la rue et délesté de quelques dossiers, tandis que des travailleurs d’EDF se retrouvent empêcher de couper l’électricité à des « mauvais payeurs », ... De toutes ces expressions, nous retenons celles qui ont su pousser jusqu’au bout la logique de leurs révoltes contre les conditions de survie qui sont faites aux chômeurs. Celles qui, en partant d’une critique du travail salarié, ont spontanément qu’a été dépassée la politique de « revendication » – c’est-à-dire de mendicité – pour aboutir à l’action directe et à la contestation générale de la société. Comme le disait déjà certain.e.s à l’époque, les assemblées ne servaient pas uniquement à « discuter de la misère de nos conditions d’existence », mais aussi à « agir concrètement pour nous réapproprier nos vies ». Franches rigolades et fines analyses, récupération de la ville comme terrain de jeu et chasse à l’huissier, autoréductions et banquets, blablas sans fins et aiguisement de pratiques,... Tant d’ingrédients pour un mélange détonnant sachant allier joie et offensive. En compagnie de participant.e.s à l’assemblée, nous partirons de cette expérience pour tenter de débroussailler des pistes de réponses à la question de savoir comment faire pour faire face aux mesures d’austérité sans se cantonner dans la défense de l’Etat social ni renforcer la valeur centrale du travail et de l’argent dans nos vies (tant de facteurs qui sont à la source de nos malheurs).

Jeudi 16 février à 20h - Discussion
*Money, money, money*


Nous proposons une petite discussion autour de l’argent, de la place que celui-ci occupe dans nos vies, dans nos relations, dans nos imaginaires, dans notre rapport aux choses, au temps,… Nous désirons simplement nous retrouver et parler ensemble de cet outil de pouvoir. Pas tant pour en faire une étude historique ou une critique abstraite ou conceptuelle. Mais plutôt en partant de ce qu’est l’argent aujourd’hui dans nos sociétés contemporaines et tout ce qu’il charrie avec lui.

Jeudi 23 février à 20h - Projection _ *Caléidoscope des soulèvements en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie et ailleurs*

Face aux soulèvements en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie,…, la moindre des choses serait certes de sortir de l’ombre les accents libertaires et combatives de là-bas. Car trop souvent, sinon toujours, les combats qui se mènent sont perçus qu’à travers le prisme qu’offre le pouvoir, de hier comme d’aujourd’hui, omettant délibérément par exemple les expériences d’auto-organisation, le combat pour la libération des femmes, la problématique de la militarisation de la lutte, la remise en question de l’autorité religieuse, l’internationalisme… A travers une sélection d’images vidéo, de documentaires et de récits, nous proposons de creuser un peu le sens et les voies, évidemment pleins de contradictions, mais aussi d’espoir, de désir de liberté et de courage, qu’ont pris ces soulèvements. Ce sera également une occasion pour discuter des combats et des révoltes, parfois désespérées mais certes téméraires, qui continuent à menacer les nouveaux ordres mis en place dans ces contrées. Des ordres qui, comme on le sait, n’hésitent pas à baigner dans le sang ceux qui se battent pour la liberté.

Jeudi 1 mars à 20h - Discussion
*Michael Bakounine : La passion de la révolte*


A l’occasion de quelques publications récentes de textes de Bakounine [1], nous voudrions approfondir un certain nombre de concepts qui incitaient ce révolutionnaire anarchiste à se jeter à corps perdu dans la mêlée sociale. Au-delà du temps et de l’espace, on jettera un oeil sur sa conception de la liberté, de la révolte, de la révolution sociale. Bakounine, cet insurgé en corps en en âme, ce batailleur du 19ème siècle, refusait d’adhérer à ceux qui concevaient la révolution sociale comme un effet nécessaire et « automatique » des contradictions dans la société. Ainsi, il n’hésitait pas à déclarer que « la révolution est le déchaînement de ce qu’on appelle aujourd’hui les mauvaises passions, et la destruction de ce qui se nomme dans le même langage ‘l’ordre publique’ ». Il était un de ces combattants virulents qui ne pensaient pas résoudre la question sociale par la voie autoritaire, ni à coups de listes d’adhérents et de recensions du peuple, mais bien en faisant enflammer la passion de l’insurrection dans le coeur des opprimés et des e xploités. Revenir sur quelques écrits de Bakounine et peut-être quelques épisodes de sa vie, a pour nous peu à voir avec une sorte de recherche poussiéreuse « historique » à la façon des académiciens et des professeurs de toute sorte, mais par contre tout avec les significations par lesquelles nous essayons aujourd’hui, au sein de la lutte, de colorier des mots comme liberté, insurrection, révolution, passion, auto-organisation.

*Permanences*
chaque mardi de 16h à 19h
chaque jeudi de 17h à 21h
chaque samedi de 14h à 18h

Rue de la grande île 32
1000 Bruxelles

acrata@post.com"

acrata.be

[Brochure] L’obsolescence du sens

"Je ne me fais évidemment aucune illusion. La quasi-totalité des travailleurs – et je compte également parmi les « travailleurs » les scientifiques, les ingénieurs, les hommes d’État – tiennent [...] ce genre de questions sur le sens lointain de leurs actes (pour autant qu’ils aient jamais croisé une telle pensée) pour une exigence ridicule. Mais ce qu’ils appellent « exigence », c’est ce que requièrent l’heure et toutes les heures qu’il nous est peut-être encore permis à nous êtres humains de vivre. Puisque, depuis 1945, il y va du « to be or not to be » de l’humanité, ce n’est vraiment pas trop cher payé de s’exposer au ridicule lorsqu’on formule cette « exigence ».
L’Obsolescence de l’homme, tome 2, 1972."


http://infokiosques.net/spip.php?article914